Abel Barbara

Derrière la haine - Barbara Abel




Derrière la haine

 



Derrière la haine - Barbara AbelRésumé éditeur : Ce qui sépare l'amitié de la haine ? Parfois, une simple haie de jardin... D'un côté, il y a Tiphaine et Sylvain ; de l'autre, il y a Laetitia et David. Deux couples voisins et amis, ayant chacun un enfant du même âge. Deux couples fusionnels et solidaires qui vivent côte à côte dans une harmonie parfaite. Jusqu'au jour du drame. Un tragique accident fait voler en éclats leur entente idyllique, et la cloison qui sépare leurs maisons tout comme la haie qui sépare leurs jardins ne seront pas de trop pour les protéger les uns des autres. Désormais, les seuls convives invités à la table des anciens amis s'appellent Culpabilité, Suspicion, Paranoïa et Haine...

La haine, pas simplement une petit rancœur, ni même l’aversion que vous inspirent vos voisins quand ils recommencent à se garer devant chez vous, non, ici, il est question d’un sentiment qui ne prendra fin qu’avec l’anéantissement de la personne ou de la chose qui fait naître ce sentiment. Comment en arrive-t-on à ce point-là ? Peut-être parce que les liens tissés au commencement étaient tellement forts qu’il ne peut y avoir de demi-mesure ? La haine, c’est le contraire de l’amour et ce qu’il y avait entre ces deux couples était un amour sans commune mesure, chaque maison représentait pour l’autre couple un havre de paix où tous les petits malheurs pouvaient être racontés, où il y avait toujours une tasse de café et une oreille pour y déballer les adversités de la vie, plus que des amis, ils représentaient les uns pour les autres, la famille dont ils avaient toujours rêvé. Puis survient le drame, celui qui marque à jamais et cette douleur fait qu’on a besoin de blesser ceux qu’on aime, peut-être pour se décharger d’une responsabilité qu’on juge trop forte, peut-être pour qu’ils souffrent autant que nous, quoiqu’il en soit le mal est fait, le doute et la méfiance s’installent, à partir de là, on découvre que l’âme humaine est bien noire !

Chaque nouveau roman de Barbara Abel est une réussite, quel que soit le style qu’elle choisisse, elle arrive à nous faire aimer ses personnages, des gens simples qu’on pourrait croiser n’importe où et qui, dans le cas Tiphaine, Sylvain, Laetitia et David, pourraient très bien être nos voisins. Sans qu’on ne s’en rende compte, l’auteur nous « enferme » dans ces deux maisons, on passe de l’une à l’autre sans aucune difficulté, on entrevoit les prémices d’une discorde sans vraiment penser qu’une simple haie pourra mener à tout ça.
L’auteur mène son récit de main de maître puisque jamais on ne se doute de qui est la victime ou qui est le coupable. Elle joue à la perfection avec l’ambivalence des scènes fortes et les moments plus apaisés, ce qui fait que nos doutes vont de l’un à l’autre, on trouve des excuses, on n’ose imaginer le pire, pourtant elle nous emmène, tout en douceur, vers une fin qu’on n’a jamais osé imaginer.

Une intrigue efficace qui nous glace par son réalisme !

Derrière la haine, parution avril 2012. Éditions Fleuve Noir
Parution mars 2013, éditions Pocket

 Du même auteur sur Plume Libre : Biographie, chronique, interview
 

 
Go to top