Orr Stephen

Le temps n'efface rien - Stephen Orr




Le temps n'efface rien

 






Le temps n'efface rien - Stephen Orr Résumé éditeur :
A neuf ans, Henry est un garçon solitaire ; son pied-bot l'empêche de partager les jeux des enfants de son âge. Cet été-là, comme à son habitude, il reste dans sa chambre, lit beaucoup et ne fréquente que sa jeune voisine, Janice. Le jour de la fête nationale, elle lui propose de l'accompagner à la plage avec son frère et sa soeur. Henri, complexé, refuse. Les quatre enfants ne se reverront jamais. Un roman qui parle d'amitié, d'amour et de la difficulté de continuer à vivre après un drame. Inspiré d'un fait divers jamais résolu qui continue de hanter toute une population, Le temps n'efface rien dresse un portrait doux-amer de l'Australie des années 1960.

Le temps n’efface rien est un très beau roman. Certes, l’histoire est triste surtout quand on sait que l’auteur s’est inspiré d’un fait réel, à savoir la disparition des enfants Beaumont, une fratrie de 3 enfants. Mais Stephen Orr a choisi de nous la raconter du point de vue d’Henry, 9 ans, et même si ce dernier a 54 ans quand il nous livre ses souvenirs, le tout est teinté d’une très grande nostalgie et de beaucoup de tendresse.

L’auteur commence d’abord par nous présenter les habitants de cette petite ville de la banlieue d’Adelaïde avec comme point central Henry et ses parents ainsi que leurs voisins, les Riley, et leurs trois enfants, les meilleurs amis d’Henry et notamment Janice qui est un personnage des plus attachants. Il nous dresse un beau portrait de cette bourgade, de sa douceur de vivre, de ses voisins que tout le monde connaît et où tout le monde s’entraide. Il nous transporte avec beaucoup de facilité dans l’Australie des années 60 et rend le tout très vivant.
Contrairement à ce que laisse penser la 4ème de couverture, la disparition des enfants n’intervient que vers la moitié du roman.
Nous aurons toutes les informations via les yeux d’Henry, il nous décrit tout ce qu’il a vu et fait pendant cet été avant et après la disparition. Ses relations avec ses parents, pas toujours simples, ses rêveries, ses secrets, ses jeux avec les enfants Riley.

L’auteur nous parle d’un temps qui n’existe plus où les gens se sentaient en sécurité et où on laissait une certaine liberté aux enfants, pas par inconscience, mais tout simplement parce que, dans leur esprit, il était inconcevable qu’il leur arrive quoique ce soit. Malheureusement, ils ont été très vite rattrapés par les maux de notre société.

Comme je le disais au début même si l’histoire en elle-même est triste, le récit est empreint de beaucoup de pudeur, de mélancolie, de tendresse et d’amour. Les sourires empreints d’émotion ne sont jamais bien loin car ce petit Henry et son pied-bot nous touche en plein cœur comme seul les enfants savent le faire.
Un très joli récit et nul doute que je vais suivre de très près les prochaines publications de Stephen Orr en France.

Le temps n'efface rien - Parution août 2012, Éditions Presses de la cité


Go to top