Giébel Karine






Meurtres pour rédemption






L'avis de Claire Redfield
20 ans..... la jeunesse, la fougue, la vie devant soi !! Enfin en principe. Parce que Marianne, elle, est en prison. Elle a pris perpet' pour meurtre. "Un animal sauvage, sans scrupules, à tenir enfermé pour la vie" a dit le procureur. Et sauvage, Marianne l'est, à vrai dire, incapable de contrôler cette violence qui monte en elle parfois. Alors les jours passent, et les nuits aussi... s'endurcir, subir les violences et brimades de "La Marquise", gardienne sadique, vendre son corps au gardien-chef pour des cigarettes et de la drogue, écouter les trains qui roulent vers là-bas, vers n'importe où mais vers la liberté. Jusqu'au jour où la liberté devient possible. Un curieux marché  que lui proposent des policiers à vrai dire, mais aussi un passeport pour la sortie. Mais la liberté a un prix sanglant, que Marianne devra payer jusqu'au bout pour trouver la voie du pardon et de la rédemption. Car après tout, la liberté n'est-elle pas avant tout dans son coeur ?

 Un roman d'une intensité rare ! Noir, desespéré, d'une violence extrême, Meurtres pour Rédemption ne peut pas laisser le lecteur insensible. Une peinture du milieu carcéral (et de la société en général finalement) qui fait froid dans le dos, un monde de violence et d'humiliation, une descente aux enfers qui semble interminable. Certains passages sont d'une cruauté presque insoutenable, mais aussi d'une sensibilité profonde. Le lecteur souffre intensément, pleure, sourit, aime avec Marianne, ressent chaque émotion de la jeune fille. Un talent fabuleux, Karine Giebel, rarement une telle empathie avec un personnage a été possible. Beaucoup de suspense aussi, l'histoire de Marianne n'est pas sans rappeler une certaine Nikita...
Et même si les âmes sensibles risquent d'avoir du mal à aller jusqu'au bout tellement cette "rédemption" est éprouvante, une lecture presque nécessaire pour vivre de telles émotions au moins une fois.
Par pitié Karine, cultivez encore votre "virus" !!
L'avis de Stéphane
Marianne rêve de liberté en écoutant les trains qui passent. Elle s'évade un court instant de sa cellule 119 où elle purge sa peine à perpétuité pour meurtres. Marianne n'a pourtant que vingt ans. Mais un monstre de violence sommeille en elle et quand il explose, il écrase, frappe et tue tout sur son passage. L'univers de Marianne est une descente aux enfers entre les humiliations, les passages à tabac, les règlements de compte, et vendre son corps pour quelques clopes ou une dose ainsi que des morts toujours des morts qui hantent ses nuits et ses rêves de liberté.
Jusqu'au jour où, au parloir, l'improbable espoir renaît en échange d'un marché avec trois policiers. Tuer pour être libre. Mais entre temps, l'amour a pris Marianne par surprise et s'invite dans la danse comme un baiser avec la mort.
Quel sera le prix à payer pour Marianne pour connaître la liberté et la rédemption pour ses meurtres.

Karine Giebel nous plonge dans un univers carcéral d'une rare violence. A partir d’un simple fait divers qui dégénère, elle explore la mécanique de l’engrenage infernal. Dans lequel son héroïne Marianne va devoir survivre.
C’est un roman noir, un coup de poing au goût de sang qui vous percute dès les premières pages. Le lecteur plonge dans un malaise constant. On se prend à détester chaque personnage pour ses actes impardonnables et en même temps à espérer pour lui une rédemption. Il se dégage de ce roman une force inouïe où chaque réaction est empreinte d’une rage primale, animale. La description du milieu pénitencier est d’un réalisme à vous glacer l'échine, entre violences physiques et manipulations psychologiques.
C'est un véritable coup de force que réalise ici Karine Giebel. Elle change totalement de style par rapport à Terminus Elicius, Jusqu’à ce que la mort nous unisse, Chiens de sang ou Les morsures de l’ombre , le tout avec une grande réussite. Sa plume excelle dans une écriture plus sombre, plus violente, plus vive, plus noire…
Meurtres pour rédemption vous laissera complètement sonné avec un goût de sang dans la bouche, pour un moment, après la dernière page fermée .
Meurtres pour rédemption, réédition août 2010. Éditions Fleuve Noir
Parution mars 2012, éditions Pocket


Lettre adressée à Plume Libre par Marianne de Gréville , héroïne du roman de Karine Giebel "Meurtres pour rédemptions"

 Du même auteur: Biographie, chronique, interview

 

 

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