Sardou Romain

 




Pardonnez nos offenses

 





L'époque médiévale française où le roi et le Pape se disputent le pouvoir tant spirituel que territorial. Rome, siège de la chrétienté. Un village isolé. Voilà le décor du premier roman de Romain Sardou.

1284, l'évêque de Draguan est assassiné froidement en sa demeure par un homme vêtu de noir. Le lendemain, un jeune curé du nom Henno Gui arrive en la paroisse pour prendre possession de son poste au sein de l'évêché. Il y trouve le cadavre, et les trois prêtres qui cherchent à comprendre ce meurtre blasphématoire. Une première route se sépare. Tandis que Henno rejoint ses ouailles dans un petit village isolé et entouré de marécages, Heurteloup, le vicaire de la paroisse se rend à Paris pour y ramener la dépouille de son maître.
Le jeune Henno, aidé de deux de ses amis, rencontre un village laissé seul pendant trop longtemps et où la religion catholique a été délaissée au profit d'une nouvelle croyance impie. Tout semble partir d'un mystérieux mur de feu qui aurait entouré le village en des temps immémoriaux. Le curé cherche à comprendre pour mieux les ramener dans le giron de la chrétienté. Y-a-t'il un rapport avec ces trois cadavres découverts l'année précédente aux abords du dit-village?
 De son côté, le vicaire Chuquet arrive à Paris où le passé de l'évêque Haquin semble impénétrable et assez mystérieux pour l'intéresser. Il apprend une absence de plusieurs années, puis une réapparition de paroisses en paroisses. Comme si l'évêque cherchait quelque chose, le bon endroit. Cette quête expliquerait-elle la triste mine de comploteur qu'il eut à la découverte des trois corps?...

   Ce roman est un concentré de question. Quand on trouve une réponse, trois autres questions débarquent. Et pourtant, la trame n'est pas construite sous la forme d'une quête. Non... Sous la forme de trois quêtes, et des barrières posées par les indélicats. Celles de Henno Gui, de Chuquet et de Haquin à travers la recherche de son vicaire. On est pris par l'intérêt vis-à-vis des trois, sans pouvoir comprendre le lien qui les réunit toutes. Le final résout tout de façon magistrale.
      Quant au style propre de l'auteur, il est fluide. Les passages les plus durs passent sans problème. Ses personnages sont attachants et creusés, tous autant qu'ils sont. Le résultat est une histoire intéressante qui vous passionne très vite. Par conséquent, vous ne lâchez plus le livre tant vous voulez connaître l'épilogue. Concernant ce dernier, il contribue avec le prologue à créer une atmosphère particulière où on se demande sans cesse si tout ça est vraiment de la fiction. Mais je vous laisse le découvrir

Pardonnez nos offenses, parution octobre 2002. Editions XO
Parution décembre 2008, Editions Pocket

 Du même auteur Biographie, chronique, interview

 

Go to top