Résumé Éditeur :Parution éditions J'ai lu mai 2015
Irmine et Helbrand, deux frères assassins descendant d’un ancien peuple guerrier, vivent dans les ombres de la plus grande cité du royaume de Palerkan. Alors qu’ils se croient à l’abri des persécutions dont ont souffert leurs ancêtres, leur passé sanglant les rattrape, sous les traits d’un borgne qui semble nourrir pour eux de sombres projets. Et tandis que la guerre menace d’embraser le monde, que les puissants tissent de noires alliances, ils vont devoir choisir un camp. Leur martyre ne fait que commencer…
Je ne suis pas une grosse lectrice de fantasy mais ouvrir un livre de fantasy est, pour moi, la promesse de vivre une aventure fantastique et le nouveau roman d’Oliver Peru me conforte dans mon idée.
Tous les ingrédients sont, en effet, réunis pour nous faire passer un excellent moment.
L’auteur nous emmène au Reycorax gouverné par le roi Karmalys, un être particulièrement abject et qui n’a de cesse de mettre tout le royaume à ses pieds, y compris la ville d’Alerssen, la seule où sa « Rey Ley » n’est pas appliquée suite à de vieux traités.
La cité d’Alerssen, surnommée la marchande, est le poumon commercial du Reycorax et aussi la plus grande ville. C’est là que vivent Irmine et Hellbrand, les deux frères assassins Arserkers (un ancien peuple guerrier aux yeux d’or doté d’un certain nombre de dons). C’est également là que se trouve le château des ronces où vit recluse Kassis, depuis sa naissance, à cause des mêmes accords qui ont donné sa liberté à sa ville.
Mais, et l’histoire nous l’a démontré, un royaume ne peut vivre éternellement en paix et la révolte gronde peu à peu.
Les personnages sont une des grandes forces de ce roman. En effet, ils sont tous particulièrement travaillés, aucun ne semble tout blanc ou tout noir, ils ont tous de grandes failles et l’auteur prend le temps de bien les développer ce qui fait que, dès le départ, ils nous deviennent familiers, malgré leur nombre, et surtout ils sont très attachants même si on a des doutes sur beaucoup d’entre eux.
Une bonne moitié de ce premier volume, de près de 700 pages, sert d’introduction et de présentation à l’univers créé par l’auteur ce qui, à mon sens, nuit un peu au rythme du récit. Cela ne veut pas dire pour autant que l’on s’y ennuie, loin de là, car on se passionne pour l’histoire qui nous est racontée et on s’y retrouve totalement immergé.
Complots, manipulations, faux-semblants, batailles, pouvoir, mais aussi amitié, amour, honneur, voilà ce qui vous attend avec Martyrs. Au fur et à mesure que l’intrigue suit son cours, de nombreuses questions vont voir le jour mais s’agissant d’un premier tome, toutes ne seront pas résolues à la fin du livre ce qui nous laisse impatients de découvrir la suite. Mais attendez vous tout de même à de beaux rebondissements, des révélations inattendues et à un rythme qui s'accélère dans la dernière partie du roman.
Après Druide, Oliver Peru confirme son talent de conteur et nous offre, de nouveau, de superbes illustrations qui agrémentent le roman et notamment la couverture qui est somptueuse !
Martrys, livre 1 - Parution mars 2013, Editions J'ai lu