Résumé éditeur : Suite à une rupture sentimentale, Doria, ravissante comédienne de 28 ans, toujours en attente d’un rôle mais sans cesse débordée, s’installe chez son père Max, amateur de poker et de femmes, irrésistible mais léger comme la fumée de ses cigares, locataire dans un immeuble des grands boulevards. C’est là, au 19 bis boulevard Montmartre, entre la Madeleine et la Bastille, près du Grand Rex, de l’Olympia, des théâtres et des bars, que tout se joue. La Banque Générale, propriétaire de l’immeuble, a décidé de le vendre à la découpe. Tous les locataires risquent l’expulsion. De Karim, sympathique patron du Broadway Boulevards, à Manuela, qui vend des sex-toys dans sa boutique nichée au fond de la cour, en passant par Sacha Bellamy, le beau gosse du 5e, Mira, la gardienne mélomane, ou Léo Klein, le mystérieux designer… une poignée de locataires atypiques vont s’unir contre la puissante Banque Générale. Avec sa cour carrée et ses appartements qui se font face, escalier A contre escalier B, l’immeuble se transforme en théâtre. On s’espionne d’une fenêtre à l’autre, on se fait la guerre et l’amour, on se cache dans les placards et on se met en scène sur la page Facebook de l’immeuble, dans l’espoir de faire plier la Banque…
Frais, attachant, touchant, marrant … Grands Boulevards, c’est tout ça et bien plus encore, un petit moment de fraîcheur où l’on oublie tout le reste. Un endroit où l’on se sent bien et surtout en bonne compagnie. Il faut dire que les personnages sont séduisants et surtout très intéressants, chacun à sa petite/grande histoire, on apprend à les connaître, on s’attache à eux sans aucune difficulté.
Et puis, il y a ces Grands Boulevards, rien que le nom évoque Paris, le romantisme, la belle vie… enfin la belle vie, c’était avant que les requins de la banque ne lâchent leur dévolu sur le 19 bis ! Commence alors la bataille du pot de terre contre le pot de fer, tous les coups sont permis pour les habitants qui ne comptent pas laisser leur appartement aussi facilement. C’est qu’ils l’aiment leur immeuble, mais pas seulement pour son confort, il y a plus que ça.
À travers de courts chapitre, qu’elle agrémente de détails historiques loin d’être soporifiques, Tonie Behar nous fait partager la vie de tous ces habitants, les amours naissants, les prises de bec, les petites guéguerres (celle entre Manuela et Karim a ma préférence), tous les détails qui rythment la vie de tous les jours.
Une histoire bien écrite dont le déroulement ne surprendra personne mais qui fait un bien fou par l'affection qu’elle dégage. Une vraie bouffée de fraîcheur !Grands boulevards, parution juin 2013. Éditions JC Lattès
Du même auteur : Biographie, chronique, interview