Plume Libre - De éclectisme sans élitisme

Résumé Éditeur :
Dix portraits de femmes. Quatre générations. Une famille.
Naître, grandir, aimer, donner la vie ou mourir, elles sont toutes à la veille de ces heures qui marquent une existence.
« La bouche la plus scellée n'empêchera pas un corps de révéler ce qu'on a fait de lui. »
Elles sont dix. Mères, soeurs, cousines, petites et arrière-petites-filles, elles vont chercher un oubli à L'Éden, l'institut de beauté d'Alice. Certaines sont au bout de leur existence, d'autres au début. Tour à tour, elles dévoilent leurs secrets, leur fragilité aussi. Sans rien dissimuler, elles disent la jouissance et la défaite, l'allégresse à aimer et les renoncements. Les rides et les bonheurs. Toutes sont terriblement attachantes et font face à un silence qu'elles apprivoisent. Celui d'Ève, l'absente, sans laquelle elles ont appris à vivre. Autour de son souvenir, elles réapprendront à être une famille. Fantasques, mélancoliques et troublants, les hommes meurent, les femmes vieillissent.

Les hommes meurent, les femmes vieillissent est un roman à part, il ne se contente pas de nous raconter une histoire mais nous fait partager un moment de la vie d’une dizaine de femmes.

Chaque chapitre s’ouvre sur une petite fiche où Alice a pris soin de noter les petites manies de chacune, des notes pour ne pas oublier les choses importantes aux yeux de ces femmes qui lui font l’honneur de venir se détendre dans son petit coin d’Eden.
Chacune a son tour, elles vont se dévoiler, nous livrer leurs histoires, leurs blessures et comment le suicide de l’une d’entre elles a marqué les autres.
Mais cette disparition, même si elle est l’élément qui réunit toutes ces femmes, n’est pas ce qui les hante le plus. La mort et les raisons pour lesquelles on décide de mettre fin à sa vie, restent mystérieuses, certes, mais la vie l’est encore plus. Comment surmonter le départ d’un mari pour une femme plus jeune, le regard des autres quand on commence à vieillir, les enfants, l’amour, la famille..

Avec un ton qui sonne souvent juste, Isabelle Desesquelles nous livre un récit sur les femmes mais aussi sur les hommes puisqu’il faut bien l’avouer ce qui fait tourner la tête des femmes ce sont eux et inversement.

Un joli roman qu’on pense teinté de douceur mais qui révèle un petit goût amer qui n’est pas pour déplaire où l’humour, parfois grinçant, est souvent là, plus pour masquer une blessure que pour faire rire.

Les hommes meurent, les femmes vieillissent, parution août 2014. Éditions Belfond
Parution janvier 2017, éditions Pocket

Du même auteur : Biographie, chronique, interview