Ward Agathe

 




Télécruella





 

Agathe Ward vient de décrocher la place de rédactrice en chef dans l'émission phare d'une maison de production très en vogue. A la tête de la maison de prod et de la présentation de l'émission, le présentateur vedette Sylvain Martin (SM pour les intimes). Ce qui commence comme un rêve va très vite devenir un cauchemar car jamais un animateur n'a aussi bien porté ses initiales.

Catherine Siguret (Agathe Ward est un pseudonyme) nous dévoile ici l'autre visage de ceux que l'on peut parfois prendre pour les gendres idéaux. Les animateurs Vedettes en prennent plein la ... gueule, oui et c'est savoureux enfin quand on se place du côté lecteur.
Si certain trouveront une ressemblance avec « Le Diable s'habille en Prada » elle s'estompera assez vite, effectivement SM est capricieux, despotique, prétentieux, menteur et en plus hypocondriaque, bref ce brave monsieur n'a que des « qualités », au point de faire pâlir de jalousie toutes les Miranda Priestly du monde.
Sur un rythme endiablé, Agathe Ward nous entraîne dans ses journées, pas un moment de répit, pas une seconde pour souffler.
Les journées commencent à 9h (quand tout va bien ce qui est rarement le cas) pour se terminer très tard dans la nuit. Bien sur il ne faut pas compter sur des week-end, on ne sait jamais si il venait une idée de sujet à ce brave Sylvain. Des collaborateurs au bord de la crise de nerfs mais qui sont prêts à tout pour leur boss (et puis les clubs échangistes ce n'est pas pire que la Tchétchénie au fond ...), des castings -oui mais pas ceux qu'on voit partout, des entretiens d'embauches - mais attention les critères du chef ne sont pas les mêmes : L'intelligence est dans le regard ! Pas dans les diplômes et puis si le regard fait un 95D ce n'est pas négligeable, des invités qu'il faut décommander à la dernière minute, la presse toujours à l'affût, les tournages, les piques assiettes, « Audimat » le yucca en viendrait même à faire une dépression, et j'en passe ...
Télécruella c'est tout ça et tellement plus. 200 pages pour nous dévoiler tout ce petit monde de stars et de paillettes, qui une fois le maquillage enlevé se révèle bien moins beau.


Ce livre est une comédie, mais personne ne s'étonnera de quelques grincements de dents.


Télécruella, parution le 13 septembre 2007. Editions Fleuve Noir

  Du même auteur sur Plume Libre : Biographie, chronique, interview

 

 


 

 

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