Les monstres
Résumé Editeur : Depuis qu'elle travaille à Detroit, département des Homicides, l'inspectrice Gabriella Versado ne s'était jamais trouvée face à une telle monstruosité : un jeune garçon mutilé, le haut de son corps mêlé aux membres inférieurs d'un cerf. Profondément remuée, Gabi se lance à la recherche du macabre sculpteur. Pendant ce temps, sa fille, Layla, qu'elle délaisse trop souvent, se met en tête de débusquer des pervers sur Internet avec sa meilleure amie. Sa mère ne se doute pas un instant que l'adolescente est à deux doigts de tomber entre les mains du psychopathe, un fou qui se rêve artiste...
Il y a maintenant deux ans, j’avais découvert Lauren Beukes avec son roman Les lumineuses qui n’avait pas réussi à me convaincre à 100 %. Mais la 4ème de couverture de ce nouveau roman me tentant pas mal, j’ai donc décidé de retenter l’expérience.
J’avoue avoir eu un peu de mal à rentrer dans cette histoire ou plutôt dans ces histoires. En effet, nous allons faire la connaissance de plusieurs personnages tous plus surprenants les uns que les autres. Ils ne semblent pas avoir de lien entre eux, un procédé, somme toute, assez classique qui fait que le lecteur se doute bien qu’à un moment ou à un autre, ils vont se rejoindre.
Parmi eux, outre l’inspectrice Gabriella et sa fille Layla, il y a le tueur, on aura donc l’occasion de rentrer dans sa tête et le moins que l’on puisse dire c’est qu’il est sévèrement dérangé…
La construction ne m’a absolument pas gênée, bien au contraire. Mais j’ai trouvé que les différentes parties manquaient de transition et que, du coup, la fluidité s’en ressentait. Cependant, au fur et à mesure que l’intrigue avançait, Laure Beukes m’a prise dans ses filets, le suspens a grimpé d’un cran et je me suis surprise à être accro à ma lecture. Néanmoins, la fin a un peu douché mon enthousiasme par son côté un peu trop étrange à mon goût.
La ville de Detroit joue également un rôle important dans ce récit avec ses nombreux bâtiments abandonnés et son taux de criminalité très élevé (pour mémoire, la ville de Detroit a été déclarée en faillite à l’été 2013) mais Lauren Beukes ne décrit pas que les côtés négatifs de cette ville et montre aussi son univers artistique et créatif.
Sans oublier, la critique acerbe des réseaux sociaux et autres plateformes qui est en filigrane tout le long du roman.
Au final, des bons et des moins bons côtés, font que je ressors de cette lecture avec un sentiment de "pas mal du tout" mais qui aurait pu être tellement mieux.
Les monstres, parution juin 2015. Editions Presses de la cité
Parution juin 20016, éditions Pocket
Du même auteur Biographie, chronique, interview
