Le visage de Satan
4ème de couverture : Un hurlement. Là, quelque part, qui se répercutait sur les murs poisseux et humides de la pièce. L'endroit ressemblait davantage à une cave avec ses murs bruts et ses parois voûtées. Puis un râle d'agonie s'étouffa, comme si même la mort prenait plaisir à attendre. L'homme pendait comme une vulgaire carcasse de viande accrochée à une esse de boucher. Son visage n'était que souffrance, rictus d'agonie et d'abomination. « Faites que je meure », implora-t-il en silence.
L'avis de Taylor :
Encore une fois, la collection « Le tourbillon des mots » des Editions Taurnada nous fait découvrir une nouvelle pépite qu’est Le visage de Satan.
Le ton est tout de suite donné avec une scène de meurtre particulièrement sanglante. Puis, on fait la connaissance du personnage principal : Gino. Ancien flic devenu privé, il lutte contre son penchant pour l’alcool.
Sa vie va changer quand Sybille vient lui demander d’enquêter sur la mort de son mari. Ses investigations vont le conduire dans le milieu de l’ésotérisme et du satanisme dans tout ce qu’ils ont de plus noirs et glauques.
Il existe beaucoup de thrillers qui se basent sur le culte de Satan mais le plus de celui-ci réside dans ses personnages : envoûtants, machiavéliques (spéciale dédicace à Sybille), mais aussi attachants. Gino puise dans toutes ses ressources physiques et mentales pour aller au bout de cette enquête et peut être mieux se connaître lui même.
J’ai découvert Florent Marotta et une chose est sure, je lirai ses autres romans.
Une fois que vous aurez vu Le visage de Satan, la Bête vous poursuivra longtemps.
L'avis de Delphine :
Ce roman restera gravé dans ma mémoire un très long moment, pour son histoire prenante, ses personnages complexes et attachants, l’utilisation des pratiques ésotériques (très penchées satanisme) dont l’auteur se sert sans trop en faire, mais surtout pour son premier chapitre !
Je crois que ce sont les quelques pages les plus marquantes de mon histoire de lectrice. A la fin de ce chapitre, j’ai dû respirer un grand coup, essayé de fermer mes yeux qui étaient encore grands ouverts et sortir un whaou de stupéfaction... Pourtant, je ne pense pas être une petite nature…
Ceci étant passé, c’est le seul passage de cet acabit, même si on craint toujours que ça recommence, ce qui ajoute une petite note de frayeur durant la lecture, très loin d’être désagréable.
Si l’enquête prend une tournure mystique, on aura à cœur de suivre le cheminement de Gino, cet ancien flic devenu détective, complètement usé, il lutte déjà contre ses propres démons quand on lui propose cette affaire.
Pour des raisons personnelles, il se plonge dans une histoire qui semble tellement simple qu’il ne comprend pas ce que l’on attend des résultats de l’enquête.
Pour lui, qui ne croit en pas grand chose, pour ne pas dire en rien, certaines rencontres vont être violentes, réalité ou illusions, il va devoir faire un choix et se rendre compte que même si Satan est un mythe, ses adorateurs eux sont réels et beaucoup plus fanatiques et dangereux que le diable lui-même.
Le visage de Satan, parution décembre 2015. Editions Taurnada