Sébastien Mousse - L'atelier Mosésu

Editions de l’Atelier Mosésu



Février 2016

 

 

 

Sébastien Mousse

 

 

 

Bonjour Sébastien,
Bonjour Plume Libre, merci de m’accueillir.


Petite question traditionnelle, qui êtes-vous ?
Un passionné, j’ai bien envie de répondre un passionné… Je pars du principe que quand on fait quelque chose, on doit le faire à fond, avec passion, c’est donc ce que je fais, même pour les conneries d’ailleurs… Je suis animé par la passion du livre, des histoires, de l’histoire, des gens, des personnages…

Comment est née l’aventure de L’Atelier Mosésu ?
Lors d’un repas avec des auteurs, il y a de cela 4 ou 5 ans, je propose le concept de l’Embaumeur, sorte de Poulpe du funéraire. Certains sont enjoués et là ils me disent : le plus dur va être de trouver maintenant un éditeur… J’ai répondu qu’au pire je deviendrai éditeur.
Maxime Gillio présent à cette table a fait preuve d’une grande poésie en rétorquant : T’as pas les couilles !
Depuis nous avons monté l’Atelier Mosésu avec Maxime…

Comment choisissez-vous les livres que vous proposez dans votre catalogue ?
Je ne les choisis pas seul, pour l’Embaumeur, je fais une première lecture, si j’aime, je l’envoie en comité de lecture, et là des fiches sont établies pour savoir ce que l’on fait, si on valide, refait travailler…
Pour la collection Parabellum, je l’ai dirigé le temps des quatre premiers opus, c’est maintenant mon ami Maxime qui prend le relais. La collection Pepper est elle dirigée par Sophie Jomain et Lucienne Cluytens s’occupe de Dirty Girls.
Il me reste déjà moins de collection, mais d’autres sont en gestation…
Et lorsque c’est moi le décideur, faut simplement que j’aime le livre, que j’ai le coup de cœur pour l’histoire et le style.

Mon petit doigt m’a dit que vous-même tâtez de la plume. Comment se déroule votre processus d’écriture ?
J’écris le matin, très tôt, c’est là que je préfère jouer à l’auteur. Dans la journée j’ai toujours des petits carnets sur moi, pour prendre des notes, et le matin je trace cela sur le papier. De la première version, à la version finale il y a beaucoup de changement au fil des relectures.

 

Concerto en lingots d'or - Claude VasseurL’embaumeur est une collection phare de votre maison d’édition ? Comment est né Luc Mandoline ?
Amateur du poulpe, le personnage de Jean-Bernard Pouy, Serge Quadruppani et Patrick Raynal. J’ai eu envie de le transposer dans mon univers professionnel, mon métier étant thanatopracteur, véritable terme utilisé pour embaumeur. Je me suis dis qu’emmener des auteurs se balader dans cet univers pouvait être sympathique, et je ne me suis pas trompé…

Proposez-vous l’écriture à des auteurs ou vous demandent-ils d’en écrire un ?
Les deux, tout simplement les deux, c’est au fil des rencontres, réelles et littéraires.

Ecrivain, éditeur, où trouvez-vous l’énergie pour tout mener de front ?
Et aussi thanatopracteur, je le suis toujours. La chance que nous avons actuellement c’est de posséder des bijoux de technologie, comme les tablettes et portables, ainsi jamais vous ne perdez une minute à attendre, vous ouvrez un manuscrit et reprenez votre travail. Le tout est de faire attention à ne pas se faire happer par le monstre chronophage qu’est Facebook…

Quel a été votre dernier coup de cœur littéraire ?
J’ai le droit à deux ?
Deux simplement parce que le premier, c’est une réédition, c’est le livre de mon pote Maxime qui viens de sortir chez J’ai Lu : Les disparus de l’A16, un polar un peu loufoque si agréable en cette période morose. Le second c’est Travailler tue ! d’Yvan Robin paru aux éditions Lajouanie. Un roman noir sociétal sur la sécurité au travail, un livre noir, cynique et presque jubilatoire, même s’il fait froid dans le dos.

Quels sont vos projets ?
On a combien d’heures pour que je réponde ?
Bon, je vais faire court, et commencer par l’Atelier Mosésu, pour l’Atelier trois nouvelles collections en 2016 : Black & Short, collection de nouvelles noires, un seul auteur par recueil, premier opus : [Anicroches] de Jacques Saussey, ensuite « Slash la collection qui tache », là on trouvera des livres un peu gore, deux opus avant l’été, Bloody of glove de Bob Slascher, et Les cavaliers de l’orage de Chris Anthem, Sophie Jomain de son côté œuvre pour deux sorties dans la collection Pepper lors des Halliennales en octobre, prochain embaumeur en novembre.
Quant à moi, du coté Stanislas Petrosky, mon prochain, L’Amante d’Étretat sort en mars à l’Atelier dans la collection Parabellum, roman très court sur le deuil et la folie.
Et un grand projet, à force de créer des personnages pour les copains, j’ai décide de faire « mon mien », juste pour moi, c’est chose faite avec Estéban Lehydeux, dit Requiem, prêtre exorciste, mais un curé pas comme les autres, Dieu pardonne lui pas. Requiem a sa façon très particulière de suivre les préceptes de la religion, pour vous donner une idée du genre, la préface est de Nadine Monfils et j’en suis très fier !
Et surtout je me suis dit que c’était trop facile de me faire éditer à chaque fois à l’Atelier, j’ai donc décidé de passer de l’autre coté de la barrière et d’aller proposer mon projet à certains éditeurs.
Les éditions Lajouanie ont été enthousiasmées et le premier épisode, Je m’appelle Requiem et je… devrait sortir pour l’été 2016 logiquement.

Merci pour cet entretien, nous vous laissons le mot de la fin.
Concupiscent, j’adore ce mot à la con bourré de vulgarité…

 

 

 

 

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