Takano Kazuaki

Treize marches - Kazuaki Takano




Treize marches

 

 

 


 

Treize marches - Kazuaki Takano

Résumé éditeur :
Ryô Kihara, trente-deux ans, est condamné à la peine capitale. Il a déjà passé sept ans dans le couloir de la mort sans connaître la date de son exécution, comme le veut la loi japonaise. Bien qu'amnésique au moment du procès, il a reconnu sa culpabilité. Un matin, il entend les gardes venir chercher son voisin de cellule pour l'exécuter. Traumatisé par les hurlements, Kihara a soudain des flashes, comme si son amnésie se dissipait : il se revoit en train de gravir un escalier, dix ans plus tôt. Il décide d'écrire à son avocat.
Jun'ichi Mikami, vingt-sept ans, a été incarcéré deux ans pour homicide involontaire. Remis en liberté conditionnelle, il croise celui qui était son gardien de prison, Shôji Nangô, qui s'occupe aussi de la réinsertion des anciens détenus. Ce dernier lui propose de l'aider à prouver l'innocence d'un certain Ryô Kihara. Voyant un moyen de se racheter aux yeux de la société, Jun'ichi accepte...


A travers les personnages imaginés par Kazuaki Takano, c’est surtout une description du système judiciaire japonais qu’il nous propose. La peine de mort y est toujours en vigueur, qui plus est, par pendaison... Les descriptions des exécutions nous glacent les sangs.
De plus, on a vraiment l’impression qu’il y a deux poids, deux mesures quant aux verdicts rendus, les notions de repentir, de pardon, de circonstances atténuantes et de dédommagement aux victimes sont à leur paroxysme et peuvent complètement changer la donne…

Pour illustrer ces incohérences et ces failles, Kazuaki Takano nous propose trois personnages, tous les trois concernés par ce système.
Ryô Kihara, reconnu coupable d’avoir tué deux personnes et condamné à la peine capitale. Son cas est très particulier car les évènements l’ont rendu amnésique. Difficile dans ces condition de se repentir d’un crime qu’il ne se rappelle pas avoir commis. Ce fait a fortement pesé dans la balance au moment du verdict.
Jun’ichi Mikami qui vient de purger deux ans de prison pour homicide involontaire. Ce personnage va se poser énormément de questions sur la notion de culpabilité, de repentir, de pardon. Il ne pourra pas s’empêcher de se comparer à Ryô Kihara car au final tous deux ont été jugés pour avoir ôté la vie.
Et pour finir, Shôji Nangô, un gardien de prison, qui a participé à deux exécutions. Lui aussi se sent coupable même s’il a agit dans le strict cadre de son travail…
L’étude psychologique de ces trois personnages est parfaitement travaillée par l’auteur.

Treize marches est vraiment très intéressant à lire de par la richesse des explications du système judiciaire japonais que l’on connaît au final peu. Par contre, il pâtit, peut-être, d’un manque de rythme et, personnellement, j’ai eu un peu de mal à vraiment m’attacher aux personnages malgré les enjeux. Mais une chose est sûre, je ne regrette absolument pas ma lecture pour autant.
Treize marches - Parution avril 2016 - Éditions Presses de la cité
Parution avril 2017, éditions 10/18
 Du même auteur : Biographie, chronique, interview
 

 
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