Le Club Van Helsing






 L'invasion a commencé !!







Vampires, Golems, Lycans, blob... Depuis quelques temps, ces monstres hantent une série de livres noirs et font beaucoup parler d'eux. Quand Guillaume Lebeau et Xavier Mauméjean ont lancé la collection Club Van Helsing, ils ont fait appel à des auteurs de divers horizons pour imaginer chaque histoire de ce club de chasseurs de monstres. Alors que s'achève la première "saison" de la série, tous les "chasseurs" ont eu la gentillesse de répondre à nos questions.
Nous remercions particulièrement Belgarpat sans qui rien ne serait arrivé et Sofy du site zonelivre, sur lequel vous pourrez retrouver également ces interviews.


         
Le rituel de présentation ... Qui êtes-vous ?

     Mon nom est Van Helsing. Hugo Van Helsing ! Malgré le silence que je me dois d'observer concernant mes activités, je peux vous dire que je chasse des créatures qui veulent du mal au genre humain. L'invasion a commencé le 10 septembre 2001. Depuis je ne suis plus seul à assumer cette charge.

Alors, selon vous, la collection Van Helsing "polar" ou "fantastique" ?

     Ni l'un ni l'autre mais certainement tout à la fois. Nous remixons. Nous fusionnons. Nous expérimentons car nous vivons dans un monde dangereux !


Comment avez-vous été recruté par les créateurs de la série ou pour les créateurs, comment avez-vous recruté les auteurs de la série ?

     Nous recrutons d'abord sur CV anonyme. Ensuite Zigor Side, notre avocat organise des speed dating. Enfin les heureux élus suivent un stage commando de trois mois dans le Cotentin organisé par notre armurier James Citrin. Notre recrutement doit être sans faille. Vous comprenez, nos membres n'ont pas le droit à l'erreur...


Selon vous quelles sont les qualités requises pour écrire dans cette série et ce genre de romans ?

     Maitrise d'un art martial ou de plusieurs. Aisance au tir de missile Stinger. Faculté d'adaptation à n'importe quel terrain.


Qui est l'illustrateur des magnifiques couvertures ? Avez-vous eu votre mot à dire sur l'illustration ?

     Stéphane Valley est notre illustrateur de génie. Il est né dans une tannière de lycanthropes normands et depuis entretient avec les monstres une relation véritablement ambiguë.


Avez-vous un monstre imposé pour l'écriture ou êtes-vous totalement libre de ce choix ? Comment avez-vous été inspiré ?

     Le chasseur a le choix. Nous ne lui imposons aucune proie. Cette dernière doit simplement être recensée dans notre catalogue mythologique, cinématographique ou littéraire...


Quels sont les thèmes imposés pour l'écriture ? Quelles sont les limites ?

     NO LIMIT ! Vous croyez que lorsque on traque un gibier de cette nature, il serait malin d'imposer une quelconque limité ? Allons, un peu de sérieux.

Même question sur l'écriture : Y-a-t-il des critères imposés (format, nombre de pages) ?

     Ça c'est confidentiel. Faudrait poser la question à Zigor mais il est en voyage au Pakistan.

Elle sera publiée un jour la petite bible du CVH ?

     Le problème c'est que le sang s'efface sur la peau humaine... aussi on perd beaucoup d'informations avec le temps. Bah, il en restera sans doute assez pour faire un petit volume fin 2000...

Imaginez-vous une adaptation en série tv par exemple ? Qui verriez-vous dans le rôle de votre personnage principal ?

     On ne l'imagine pas. On va la réaliser. Nous mêmes si aucun producteur ne veut tenter l'aventure. Dans le rôle d'Hugo, je verrais bien Dupontel...

Quels sont vos projets pour l'année à venir ?

     La parution du second volet de ma «  thrilogy » aux éditions Pébus qui s'intitulera Hexagone. Et puis quelques surprises, en jeunesse, en dictionnaire...

Cold Gotha, parution  mai 2007 aux éditions Baleine


Le rituel de présentation ... Qui êtes-vous ?

     Oh la bonne question ! J'essaye de rester moi-même dans le maximum de circonstances.

Alors, selon vous, la collection Van Helsing "polar" ou "fantastique" ?

     Plutôt fantastique, parce que s'appuyant sur l'irréel ce qui est le contraire du polar moderne.

Comment avez-vous été recruté par les créateurs de la série ?

     Par corruption. Avec des cigares et des chocolats.

Selon vous quelles sont les qualités requises pour écrire dans cette série et ce genre de romans ?

     Comme pour les autres littératures : souffle et imagination.

Qui est l'illustrateur des magnifiques couvertures ? Avez-vous eu votre mot à dire sur l'illustration ?

     Pardon, je ne me souviens plus de son nom. Mais c'est un grand talentueux.

Avez-vous un monstre imposé pour l'écriture ou êtes-vous totalement libre de ce choix ? Comment avez-vous été inspiré ?

     Non, bien sûr pas de monstre imposé. Comme mes amis confrères et consoeurs je pense avoir été inspirée...par mon imagination.

Quels sont les thèmes imposés pour l'écriture ? Quelles sont les limites ?
     Thème : le chasseur de monstres. Limites d'écriture : Aucune.

Même question sur l'écriture : Y-a-t-il des critères imposés (format, nombre de pages) ?

     Format et nombres de pages imposés.

Elle sera publiée un jour la petite bible du CVH ?

     Secret d'Etat.

Imaginez-vous une adaptation en série tv par exemple ? Qui verriez-vous dans le rôle de principal  ?

     Si l'on dit qu'impossible n'est pas français, ce dont je doute, difficile l'est. Moi dans le rôle du Golem.

Quels sont vos projets pour l'année à venir ?

     Ecriture et publication d'un nouveau roman chez Albin-Michel en avril prochain. Mes autres projets sont top secret.

Tous ne sont pas des monstres, parution mai 2007 aux éditions Baleine



Le rituel de présentation ... Qui êtes-vous ?

      Johan Heliot, auteur multicarte (science-fiction, fantastique, fantasy, polar et mélange des quatre, adulte et jeunesse), une vingtaine de romans écrits à ce jour, dont certains en collaboration avec un certain Xavier M.

Alors, selon vous, la collection Van Helsing "polar" ou "fantastique" ?

     Série B et Z avant tout. Ensuite, chaque auteur y met ce qu'il veut, un peu de polar, un peu de fantastique, un peu de gore...

Comment avez-vous été recruté par les créateurs de la série ou pour les créateurs, comment avez-vous recruté les auteurs de la série ? 

     Tout a commencé une nuit, alors que je cherchais un raccourci que je n'ai jamais trouvé... Soudain, je les ai vus. Ils existent, croyez-moi... Là, dans la lueur de mes phares, deux silhouettes improbables. Ils brandissaient des documents. Le barbu m'a dit : "Voici la Bible ! Lis et soumets-toi, être impur !" Le chauve à lunettes a ajouté : "Voici les contrats, signe et paraphe au bas de chaque page, là, voilà, ici et encore là, très bien..." Je n'ai pas eu le temps de réagir. J'ai obéi. Depuis, je fuis, répétant partout que les créateurs du CVH sont parmi nous, qu'ils ont envahi les hautes sphères du monde de l'édition, mais personne ne me croit...

Selon vous quelles sont les qualités requises pour écrire dans cette série et ce genre de romans ?

     Etre DVDvore, sûrement. Connaître ses classiques slashers et séries TV - monsieur Lebeau est très exigeant à ce sujet !
Avoir envie de se faire plaisir (en tout bien tout honneur) et de communiquer ce plaisir au lecteur.

Qui est l'illustrateur des magnifiques couvertures ? Avez-vous eu votre mot à dire sur l'illustration ?

     Non, mais vu le résultat, aucun regret ! Quand on sait que son texte va recevoir un tel habillage, ça motive !

Avez-vous un monstre imposé pour l'écriture ou êtes-vous totalement libre de ce choix ? Comment avez-vous été inspiré ?

   Liberté totale de choix. Pour ma part, j'ai exploré quelques sites consacrés aux monstres et aux mythologies avant de me décider pour le Sphinx, parce que, à ma connaissance, il n'avait jamais été utilisé dans un cadre contemporain.

Quels sont les thèmes imposés pour l'écriture ? Quelles sont les limites ?

     Un monstre et un chasseur. A partir de là, tout est possible, pour citer un célèbre slogan très en vogue aujourd'hui en France... Les seules limites sont celles du format et de notre imagination !

Même question sur l'écriture : Y-a-t-il des critères imposés (format, nombre de pages) ?

     Une longueur mini et maxi (et encore...). C'est tout.


Elle sera publiée un jour la petite bible du CVH ?

     Qui sait ? Peut-être en annexe d'un volume ? A voir avec le directeur de collec bicéphale...

 
Imaginez-vous une adaptation en série tv par exemple ? Qui verriez-vous dans le rôle de votre personnage principal ?

     J'apprécierais énormément, c'est le cas de le dire (ce gag ne fonctionne que pour les lecteurs de mon livre, désolé pour les autres). Big B. serait merveilleusement incarné par John Goodman (même s'il est un peu trop âgé aujourd'hui), ou Jack Black (s'il acceptait de prendre encore quelques kilos).


Quels sont vos projets pour l'année à venir ?

     Après la récente parution de "La légion écarlate" dans l'excellente collection Royaumes Perdus chez Mango (PUB), il y aura, plus ou moins dans l'ordre pour l'année 2008 : "Terre de Tempêtes", un roman d'anticipation-catastrophe abordant la question de l'évolution du climat, dans la nouvelle collection SF dirigée par Denis Guiot chez Syros.

"Les fantômes du cyberspace", un roman fantastico - cyberpunk pour les jeunes lecteurs (une dizaine d'années) dans la collection Cinemascope chez Intervista.

Et pour les plus grands, "Passé censuré", un thriller historique se déroulant dans les années 1930 aux Etats-Unis mais où résonne l'écho de la Grande Guerre et de l'année 1917 (c'est beau ce que je dis, là, non ?), dans la collection "Le Noir et le Rouge" dirigée par Alain Germain aux éditions du Rocher, en avril normalement.

Puis sans doute un retour chez Mango Autres Mondes et Royaumes Perdus, fin 2008 ou en 2009, ainsi qu'un projet chez Plon, et un roman d'uchronie pour la jeunesse chez Flammarion en 2009, intitulé "Les Fils de l'air" (je vous livre là un scoop, veinards !).

Question de mort de Johan Heliot parition mai 2007 aux éditions Baleine


 
Le rituel de présentation ... Qui êtes-vous ?

     Jean-Luc Bizien est mon vrai nom - je n'aime pas les pseudos et ne développe aucune tendance à la schizophrénie. Je suis né en 1963 à Phnom-Penh (Cambodge). J'ai grandi là-bas, avant de passer une partie de mon adolescence aux Comores. Je suis arrivé en 1976 en Normandie.

J'y ai découvert les filles, le rock et beaucoup d'autres choses - dont la littérature de genre, les bd  de Moëbius et la révolution graphique qui a suivi, les romans de Serge Brussolo, etc.

J'ai flirté un moment avec le Jeu de Rôles, j'en ai profité pour me confronter à l'écriture. C'est devenu une espèce de drogue... j'ai décidé de m'y consacrer.

Depuis, j'ai le bonheur de passer d'un genre à l'autre. Je publie en jeunesse, en adulte et dans quasiment tous les genres.

Avec mon frère adoptif Emmanuel Chaunu, nous avons créé l'École de Caen, qui réunit des auteurs, des illustrateurs, des graphistes et des éditeurs partageant le même esprit. Nous y défendons la place de chacun, sans nous soucier des habituelles barrières de « genre ».

Le tout sur fond de rock'n roll... et de variétés françaises. Je ne cherche jamais à influencer mes amis, Chacun reste donc très libre.


Alors, selon vous, la collection Van Helsing "polar" ou "fantastique" ?

     Au vu de ce que j'ai écrit précédemment, difficile de répondre. Forcément les deux à la fois - ça c'est une réponse de normand, fût-il d'adoption.

Je ne peux pas parler pour mes camarades, mais je crois que le cross over était important dans l'esprit de la collection. Tout est là, dans ce brassage qui se traduit d'abord par le choix d'auteurs venus d'horizons très différents. Chacun est porteur d'un univers marqué et c'est la réunion de toutes ces visions qui donne le ton particulier de la collection. Je considère le Club comme un creuset d'authentique littérature de l'imaginaire. Une véritable invitation au rêve, à l'évasion. Si les pseudos philosophes du 3ème millénaire qui hantent les couloirs des conventions veulent y voir un message, grand bien leur fasse. Je me suis contenté de proposer un roman rock'n roll.

Un peu de brutalité dans ce monde de poètes ne peut pas nuire, tant qu'on garde de la distance et un peu d'humour.


Comment avez-vous été recruté par les créateurs de la série ou pour les créateurs, comment avez-vous recruté les auteurs de la série ?
    
     J'ai été contacté par Xavier Mauméjean. On ne refuse rien à Xavier Mauméjean.

Ceux qui s'y sont essayé ont disparu, depuis. Ils ont été remplacés par des clones (clowns ?) qui errent, hagards, dans le milieu de l'édition. Et disent beaucoup de conneries. Les plus réfractaires en écrivent également. Pire : ils en publient.

J'ai donc dis oui à Xavier.

J'ai ensuite retrouvé Guillaume Lebeau, et fait la connaissance de Pierre Fourniaud, puis de Jean-François Platet chez Baleine. De quoi se sentir à l'aise. Et s'enrichir... humainement (aaaahaha, private joke).

Pour en revenir à Xavier, je savais que je serais totalement libre - l'homme n'est pas seulement un véritable ami, c'est un auteur extrêmement respectueux du travail des autres, qui n'intervient que pour tirer le meilleur de chacun et jamais pour formater un produit. Hautement fréquentable, donc, totalement respectable.

Et redoutable, comme je vous l'expliquais plus haut.

Selon vous quelles sont les qualités requises pour écrire dans cette série et ce genre de romans ?

     Il faudrait le demander aux créateurs de la série. Pour ma part, j'ai tenté d'y insuffler une certaine forme de musicalité, de dérision et un paquet de jeux de mots plus ou moins débiles - le titre annonce clairement la couleur, il me semble. J'y ai vu un hommage aux San Antonio de la grande époque, au Poulpe et à toute la nouvelle vague de cinéastes américains, comme Tarantino ou Rodriguez.

Je suis à chaque fois bluffé par les lecteurs croisés dans les salons - ils sont de tous âges, on y trouve un paquet de filles - car la plupart d'entre eux ne sont d'ordinaire ni des spécialistes, ni des fans de ce type de littérature. Ils avouent pourtant avoir passé un bon moment et en redemandent. Peut-être le Club van Helsing propose-t-il la bonne formule pour toucher un public plus large que la poignée d'aficionados habituels ? Les chiffres de vente tendent à le confirmer.

Mon banquier s'en réjouit.

Tout le monde est content.

À part, peut-être, les âmes condamnées à l'errance éternelle par Xavier Mauméjean.


Qui est l'illustrateur des magnifiques couvertures ? Avez-vous eu votre mot à dire sur l'illustration ?

     Stéphane Valley est un génie méconnu qui ne va pas tarder à exploser. On en profite donc, avant qu'il devienne hors de prix. Illustrateur surdoué, c'est également un mec adorable, qui a su d'emblée imposer un look à la collection.

Aux grands hommes, la confrérie reconnaissante...

Chieur de naissance, j'aurais aimé pouvoir râler un bon coup, mais sa vision était parfaite. Il n'y a donc rien eu à dire.

Avez-vous un monstre imposé pour l'écriture ou êtes-vous totalement libre de ce choix ? Comment avez-vous été inspiré ?

     Rien n'a été imposé. On nous a passé une « terrabible », classée secret défense (sic).

Une source d'inspiration assez floue, à mon sens - un bel outil cependant, qui permettait de sentir l'ambiance particulière vers laquelle les deux créateurs voulaient nous emmener. Ensuite, chacun a touillé son chaudron comme il le souhaitait. On ne nous rien imposé. Au contraire, Xavier m'a encouragé à foncer là où je désirais aller.

J'ai toujours éprouvé une passion pour les lycanthropes (mon passé d'auteurs de jeux de Rôle, probablement, auquel j'ai voulu adresser un clin d'œil affectueux). Vuk s'est donc imposé et j'ai eu un véritable bonheur à lui prêter vie. Pour la première fois, j'ai pu écrire en totale liberté. Il y a beaucoup de moi dans ce roman, ceux qui me connaissent vraiment le savent.

Quels sont les thèmes imposés pour l'écriture ? Quelles sont les limites ?

No limit, ma'm. NO LIMIT.

It's only rock'n roll... but I like it.

Même question sur l'écriture : Y-a-t-il des critères imposés (format, nombre de pages) ?

     Pour de simples questions de format de collection, on nous a recommandé de ne pas dépasser les 250 000 caractères. C'est extrêmement court, et ça oblige à filer vers l'essentiel. J'ai privilégié le rythme - qu'il me soit permis de remercier ici le sémillant Lemmy, de Motörhead, pour sa précieuse contribution - et l'action, aux passages introspectifs et à la psychologie.

Quoique...

À la réflexion, je ne suis pas intimement persuadé que la psychologie joue un rôle crucial chez les lycaons.


Elle sera publiée un jour la petite bible du CVH ?

     Cette question est réservée à ses créateurs.

Je ne veux pas finir en clone.

Imaginez-vous une adaptation en série tv par exemple ? Qui verriez-vous dans le rôle de votre personnage principal ?

     Bien sûr. Je pense que la collection pourrait servir de base à une véritable série. Encore faut-il trouver une production avec de véritables moyens - et je ne parle ici que des effets spéciaux.

Pour incarner Vuk, je ne sais pas vraiment. Un acteur du format de Russel Crowe m'irait bien - mais j'ai des goûts de luxe.


Quels sont vos projets pour l'année à venir ?

     Une série de thrillers historiques pour 10/18 dans la collection Grands Détectives, un thriller contemporain dont l'action se déroule en Corée du Nord, quelques albums avec mes complices Emmanuel Chaunu et Éphémère, un grand format jeunesse ancré dans le Japon médiéval, un autre de fantasy, peut-être la suite des aventures de Wendy... et, si je trouve le temps, un nouveau roman de littérature blanche.

Enfin, cerise sur le gâteau : la suite des aventures de Vuk. Ici ou ailleurs, on a le droit de rêver.

Mastication parution mai 2007 aux éditions Baleine



Le rituel de présentation ... Qui êtes-vous ?

     Ah ! La question la plus importante que l'homme se soit jamais posé : « Qui suis-je ? » Pour faire court, disons que :

- Je pense, donc je suis Philip Le Roy,  avec un regard principalement tourné vers l'extérieur. Ce regard a engendré cinq thrillers à ce jour.

- Je ne pense pas, donc j'existe. Dans ce cas, mon regard est tourné vers l'intérieur. Ma conscience s'élargit, je deviens moi, vous, les autres, le cosmos, Dieu, le Diable, Bouddha. Là est ma véritable nature.

- Je suis, donc je ne suis pas. Je ne suis pas le mouvement, l'exemple, les tendances, l'opinion générale, la pensée commune... 

Alors, selon vous, la collection Van Helsing "polar" ou "fantastique"?

     « Cross-culture ». Mélange des arts et des genres, interaction du Rock, de la B.D., du cinéma, du jeu vidéo, de la littérature, fusion du policier, du thriller, du wu xia pian, du fantastique, du manga, de l'horreur, de l'aventure, de la comédie. La collection Van Helsing, c'est tout cela et même plus encore, ancré dans la réalité d'aujourd'hui.     

Comment avez-vous été recruté par les créateurs de la série ?

      A la manière de ceux qui ont recruté Jason Bourne. On nous a demandé d'oublier qui on était et de tuer sans se poser de question. Plus sérieusement, j'ai été contacté par des personnes qui partagent la même culture que moi, nourries au même cinéma et à la même littérature populaires, des fans de Tod Browning et de Bram Stoker, des docteurs ès vampires, des dingues de la Quatrième Dimension et de X-Files,  des férus de films de série B et Z, des fondus de John Carpenter, Lucio Fulci ou Michael Mann. Le courant est passé instantanément comme si j'avais été assis sur une chaise électrique.    

Selon vous quelles sont les qualités requises pour écrire dans cette série et ce genre de romans ?

     Du style et de l'humilité. Du style, parce que c'est pour lui qu'on nous recrute, et c'est ce qui fait qu'aucun épisode de la collection ne ressemblera à un autre. De l'humilité, car il faut savoir mettre ce style au service, non de son ego, mais d'une bible que l'on n'a pas créée. Paradoxalement, et c'est là l'une des magies de la création, on s'aperçoit que les contraintes ou les figures imposées ne sont pas des entraves mais des éperons qui nous poussent à aller plus loin, dans des directions que l'on n'aurait jamais osé prendre. 

Qui est l'illustrateur des magnifiques couvertures ? Avez-vous eu votre mot à dire sur l'illustration ?

     Le coupable est Stéphane Valley. Je ne l'ai jamais rencontré mais il paraît que parmi ses dessinateurs favoris, il y a Berni Wrightson (lisez Presque humains et vous comprendrez) et Frank Frazetta. Donc tout va bien, nous sommes en phase à défaut de nous être retrouvés en face. J'ai bien sûr eu mon mot à dire sur l'illustration de Stéphane. Il a été le même que le vôtre : magnifique ! 

Avez-vous un monstre imposé pour l'écriture ou êtes-vous totalement libre de ce choix ? Comment avez-vous été inspiré ?

Le monstre ne nous est pas imposé. Mais on est prié de choisir un monstre existant, mythique, cinématographique, littéraire, légendaire. Quant aux chasseurs, certains sont proposés dans la bible du CVH. On peut ainsi y piocher le sien. Pour Léviatown, je les fais tous apparaître lors de la cérémonie d'ouverture présidée par Hugo Van Helsing. Cependant, j'ai préféré créer mon personnage principal. Il me fallait un héros sur-mesure. Ainsi est née Kathy Khan, une kunoichi descendante de Gengis Khan.

Léviathan, lui, m'est apparu tout de suite. Comme l'a dit Stephen King, il reste parfois du carburant à la fin d'un roman pour écrire autre chose. Il m'en restait après La Dernière arme. C'est ainsi que Léviathan est sorti tout droit de La Dernière arme, sous l'apparence d'un monstre qui, pour régner sur le monde, ne va pas sucer le sang, ni manger nos congénères, mais s'incarner dans du béton et prendre les rênes du vrai pouvoir : le pouvoir économique.

Quels sont les thèmes imposés pour l'écriture ? Quelles sont les limites ?

     Aucun thème n'est imposé. Il n'y a qu'un axe dramatique à respecter : un chasseur est recruté par  Hugo Van Helsing pour affronter de nos jours un monstre qui constitue une réelle menace pour l'humanité. C'est carrément une relecture contemporaine des mythes monstrueux, c'est Freaks chez Matrix.  Une fois qu'on a intégré ce postulat, il est recommandé de ne pas avoir de limite, sauf sur la longueur du récit, mais là je déborde sur la question suivante.

Même question sur l'écriture : Y-a-t-il des critères imposés (format, nombre de pages) ?

La seule limite, qui pour moi était de taille puisque je suis plutôt un adepte du thriller bien épais, c'était le nombre de pages. J'ai un peu dépassé la limité autorisée, mais on n'a rien coupé. J'ai gardé le final cut.

Elle sera publiée un jour la petite bible du CVH ?

    Non, car elle s'autodétruit à chaque fois qu'un auteur en prend connaissance.  

Imaginez-vous une adaptation en série tv par exemple ? Qui verriez-vous dans le rôle de principal ?

     Quoi ? Une série pour le télé française, avec des monstres, des scènes sanguinolentes, du fantastique, de l'horreur ? Kathy Khan à la place de Julie Lescaut? Euh...oui on peut toujours rêver. Le rôle de Kathy requiert une belle actrice eurasienne de 18 ans, aussi agile et athlétique que Zhang Ziyi dans Le secret des poignards volants. 

Léviatown, ce serait pas mal en B.D. aussi. D'ailleurs, cela se fera peut-être.

Quels sont vos projets pour l'année à venir ?

     Couverture dangereuse sortira en février 2008 au Diable Vauvert. Suivront Casting fatal, un thriller en forme de huis clos et UltraViolence, un recueil de nouvelles. Les deux sont déjà écrits. 

Je travaille actuellement sur des concepts de séries TV et je développe trois projets de romans, des thrillers toujours, dont le troisième volet des aventures de Nathan Love.

L'expérience du Club Van Helsing m'a donné envie de revenir à la source du thriller :  la peur. C'est la réaction que j'aime le plus susciter chez les autres, avec le rire. Quand je vois un de mes lecteurs se marrer ou se bouffer les ongles, cela vaut tous les Goncourt.  

A l'avenir, je vais donc m'atteler à vous faire de plus en plus peur.

Léviatown parution septembre 2007 aux éditions Baleine

 


Le rituel de présentation ... Qui êtes-vous ?

     Si nous n'étions qu'un, le tutoiement serait de rigueur mais Bretin & Bonzon sont réciproquement possédés - au sens littéraire s'entend - l'un par l'autre. Déjà cinq romans écrits à quatre mains, tous situés aux frontières des genres fantastique/noir et refusant l'esprit de chapelle qui préside aux boites hermétiques dans lesquelles on tente de ranger les auteurs.

Un ancien compagnonnage en sciences politiques, philosophie et langues orientales nous a permis de nouer un réseau de références communes, vivier d'idées et de fictions dans lequel nous puisons pour écrire ces fictions.

Alors, selon vous, la collection Van Helsing "polar" ou "fantastique" ?

    
Puisque boite il y a : fantastique.

Comment avez-vous été recruté par les créateurs de la série ?

     L'un de mes romans (à deux mains cette fois), Le Mort-Homme, avait reçu le prix du roman fantastique de Gérardmer et je crois que c'était une bonne référence pour l'éditeur. Par ailleurs, ce que nous avions publié avec Laurent Bonzon (Malo Mori ou Eden) affichait clairement cette « tentation » fantastique.

Selon vous quelles sont les qualités requises pour écrire dans cette série et ce genre de romans ?

     Les mêmes que celles qu'il faut pour écrire de la littérature : savoir regarder ses démons en face. Le zeste d'humour en plus est le bienvenu.
 
Qui est l'illustrateur des magnifiques couvertures ? Avez-vous eu votre mot à dire sur l'illustration ?

     C'est un choix de l'éditeur, mais on nous avait demandé notre avis sur cette couverture, inspirée de l'affiche du film (The Blob) réalisé dans les années 80. Ce qui nous convenait tout à fait puisque nous avons beaucoup joué avec cette référence ciné.
 
Avez-vous un monstre imposé pour l'écriture ou êtes-vous totalement libre de ce choix ? Comment avez-vous été inspiré ?

     Liberté totale. Laurent et moi avions envie d'un monstre qui ne ressemble à rien. Le Blob, c'est l'idée même du monstre, une forme molle capable d'être façonnée par toutes les peurs. Le blob (qui amalgame ses victimes) dit une chose importante, c'est qu'à chasser le monstre, on devient soi-même monstrueux. Fondamentalement, nous aimons bien les monstres. Ce sont des êtres différents qui viennent perturber l'ordre trop rassurant et trop bien rangé d'un monde dans lequel on voudrait que chacun reste à sa place. Le monstre, c'est un élément très positif. Un empêcheur de vivre et de mourir en rond.
 
Quels sont les thèmes imposés pour l'écriture ? Quelles sont les limites ?

     Il y a ce que les concepteurs de la série ont nommé la « terrabible », un document de référence présentant le héros (VH) de la série et l'esprit qui préside à son club. Nous avons gardé le cadre tout en le mettant à mal. Le choix d'un anti-héros, Roger Mc Ormann, est révélateur de notre intention de contester le cadre. Bonzon dit cela assez bien : le CVH, qu'est-ce que c'est ? Réponse : 1/ Ordre ; 2/ Désordre (le Monstre) ; 3/Intervention du CVH : retour à l'ordre. Conclusion : dormez bonnes gens, la police - et le CVH - veillent... Si l'on y regarde bien, c'est un projet sécuritaire ! Pas forcément des idées que nous partageons. Donc, CVH, oui, mais à notre façon.
 
Même question sur l'écriture : Y-a-t-il des critères imposés (format, nombre de pages) ?

     Pas trop gros, pas trop petit... En fait, un format assez délicat - surtout pour Bonzon & moi qui faisons plutôt dans le pavé - car cela dépasse la grosse nouvelle mais ne permet pas de développer les situations sur une longue période de temps.

Elle sera publiée un jour la petite bible du CVH ?

     Demandez à l'éditeur !

Imaginez-vous une adaptation en série tv par exemple ? Qui verriez-vous dans le rôle de principal ?

     Mon co-auteur dans le rôle du monstre me semblerait assez juste, mais il suffisamment sympa pour me le laisser si j'insiste... Pour Mac Cormann, j'hésite à citer un nom de peur de me faire des ennemis...

Quels sont vos projets pour l'année à venir ?

      Nous sommes en train de terminer le deuxième tome d'une trilogie dont le premier volume s'appelait Eden - Complex 1,une sorte de Frankenstein végétal contemporain qui flirte assez franchement avec un fantastique bio-technologique.

Le deuxième tome, qui sortira en mars 2008, permettra de retrouver un certain nombre de personnages présents dans le premier épisode et d'approcher d'un peu plus près l'énigme centrale de cette trilogie : qu'est ce que le Complex et quels buts poursuit-il ? Notre idée est de démonter pas mal de thèses qui courent sur la théorie du complot et montrer que nous nous cachons à nous-même beaucoup plus de choses que ce que les autres nous cachent. A suivre, donc...

Mickey monster parution septembre 2007, aux éditions Baleine




Le rituel de présentation ... Qui êtes-vous ?

     Catherine Dufour, un chat, deux seins, trois raison d'adhérer au Club Van Helsing.

Alors, selon vous, la collection Van Helsing "polar" ou "fantastique" ?

     Hyperpolifantaslartique, probablement.

Comment avez-vous été recruté par les créateurs de la série ou pour les créateurs, comment avez-vous recruté les auteurs de la série ?

     J'ai été recrutée au coin d'un bar par Xavier Mauméjean.

Selon vous quelles sont les qualités requises pour écrire dans cette série et ce genre de romans ?

     Boire des bières avec Xavier Mauméjean.

Qui est l'illustrateur des magnifiques couvertures ? Avez-vous eu votre mot à dire sur l'illustration ?

     Je n'ai rien eu à dire, et c'est tant mieux parce que je n'avais d'autre à dire que « Wao. »

Avez-vous un monstre imposé pour l'écriture ou êtes-vous totalement libre de ce choix ? Comment avez-vous été inspiré ?

     Liberté totale. J'ai demandé à Xavier Mauméjean : « Ca te dérange, si je fais une anti-histoire avec un anti-héros ? », et il m'a répondu : « Wao. » C'est pour ça que j'aime Xavier Mauméjean.

Quels sont les thèmes imposés pour l'écriture ? Quelles sont les limites ?

     Un monstre, un chasseur, Londres, du sang et pas de limites. 

Même question sur l'écriture : Y-a-t-il des critères imposés (format, nombre de pages) ?

     « Deux cent cinquante mille signes mais si tu fais moins, c'est pas grave et si tu fais plus, non plus. » La liberté, vous dis-je !

Elle sera publiée un jour la petite bible du CVH ?

     Oh, ça m'étonnerait : on y donne la recette du welsh rarebit au haggis et c'est très peu digeste.

Imaginez-vous une adaptation en série tv par exemple ? Qui verriez-vous dans le rôle de votre personnage principal ?

     Hugo Van Helsing ? Je verrais bien Divine. Elle est morte mais est-ce vraiment un inconvénient ?

Quels sont vos projets pour l'année à venir ?

Réussir à croiser à nouveau Xavier Mauméjean, qui me doit un sachet de chips au vinaigre.

Les délires d'Orphée parution septembre 2007 aux éditions Baleine




Le rituel de présentation ... Qui êtes-vous ?

     Je m'appelle Xavier Mauméjean et suis auteur de romans, nouvelles, pièces radiophoniques. Outre la série Club Van Helsing créée avec Guillaume Lebeau, je dirige Royaumes Perdus, une collection de Fantasy chez Mango. Mes derniers romans parus sont Freakshow ! et avant il y a eu Ganesha qui est le journal d'Elephant Man, récit de quatre enquêtes policières dans le Londres victorien, une capitale où l'ordure côtoie le luxe.

Alors, selon vous, la collection Van Helsing "polar" ou "fantastique"?

     Cela, mais aussi une influence des littératures de l'imaginaire, du thriller et des mangas. Une collection populaire, en somme, servie par les meilleurs auteurs de genre.

Comment avez-vous été recruté par les créateurs de la série ou pour les créateurs, comment avez-vous recruté les auteurs de la série ?

     Par coup de cœur, vraiment, et il se trouve que de nombreux auteurs sont aussi des amis, ce qui ne gâche rien.

Selon vous quelles sont les qualités requises pour écrire dans cette série et ce genre de romans ?

     Etre sérieux sans se prendre au sérieux, et aimer la littérature populaire.

Avez-vous un monstre imposé pour l'écriture ou êtes-vous totalement libre de ce choix ?

     Les auteurs sont totalement libres. Et c'est d'ailleurs l'un des plaisirs à diriger cette collection que de découvrir le choix du monstre, et le traitement de la chasse par l'écrivain. Des romans aussi différents que Délire d'Orphée de Catherine Dufour ou Mastication de Jean—Luc Bizien ont été pour moi un enchantement. D'autant que, comme Catherine et Jean-Luc sont d'authentiques professionnels, il n'y a rien à faire sur le texte, sinon le déguster.

Comment avez-vous été inspiré ?

     Aucune idée, c'est le propre de l'inspiration.

 Quels sont les thèmes imposés pour l'écriture ? Quelles sont les limites ?

     Pas de limites, en dehors du cadre défini par la bible. On ne démesure pas un auteur comme Jean-Luc Bizien.

Même question sur l'écriture : Y-a-t-il des critères imposés (format, nombre de pages) ?

     Oui, mais c'est le roman qui prime, et donc tout cela peut être à chaque fois discuté même si le nombre de signes indiqués aux auteurs est de 250 000, ce qui n'est pas beaucoup, mais contribue me semble-t-il au caractère nerveux des récits. Encore que Catherine réussit à faire un roman introspectif avec moins de signes que le nombre avancé, preuve que l'écriture, lorsqu'elle est maniée avec talent, se moque des contraintes.

Elle sera publiée un jour la petite bible du CVH ?

     Non, sauf piratage.

Imaginez-vous une adaptation en série tv par exemple ? Qui verriez-vous dans le rôle de votre personnage principal ?

     Personne, c'est précisément la force d'Hugo Van Helsing, il est ce que chaque écrivain en fait.

Quels sont vos projets pour l'année à venir ?

Dormir.

Freakshow !  parution octobre 2007 aux éditions Baleine

Le site des éditions BALEINE
Le Monster's Blog (blog interdit du club Van Helsing)




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