Bretzel Blues
4ème de couverture : En ce moment, ça marche impeccable pour le commissaire Franz Eberhofer : ses amours roulent, la porcherie qu’il rénove est pratiquement habitable, il tient la forme grâce aux bières régulières et aux promenades quotidiennes avec Louis II – son chien, son coach fitness, son fidèle compagnon. Mais voilà que l’ambiance tourne à l’aigre dans le village de Niederkaltenkirchen : quelqu’un a tagué en rouge sur la maison du directeur du collège M. Höpfl « Crève, sale porc ! « . Le directeur disparaît plusieurs jours, pour revenir une nuit sous une forme plutôt macabre. D’accord, il n’aurait jamais gagné un concours de popularité, mais est-ce une raison pour finir ainsi ? Franz est furieux. Comme si cet homicide stressant ne suffisait pas, on l’oblige à pouponner l’affreux bébé de son frère Léopold, libraire et lèche-bottes de première classe. Heureusement qu’il a sa Mémé déjantée et sa robuste cuisine pour se refaire une santé…
L'avis de Delphine :
La première chose qui m'a attirée dans ce roman, c'est ce résumé parfaitement décalé qui vous promet une enquête policière oui, mais pas que… Et croyez moi, je n'ai pas été déçue, bien au contraire !
Quelle joie de faire la connaissance du seul policier d'un petit village dont je n'ai pas été capable de prononcer le nom… Niederkaltenkirchen.
Franz Eberhofer a tout pour se faire détester, un caractère de cochon, des manières un peu rustres, pas très galant avec sa petite amie, un vocabulaire très particulier et pourtant, on s'attache tout de suite à cet homme qui ne comprend pas toujours pourquoi les gens se vexent aussi facilement.
Eberhofer n'est pas tout seul à nous faire rire, il est entouré de personnages tout aussi truculents, la grand-mère, une accro aux promotions et cuisinière hors pair, le papa qui cultive de drôles de choses et un frangin à qui on a envie de foutre des claques ! Mais il y a aussi sa nièce, du haut de ses quelques mois, cette petite chose arrive à faire des merveilles et provoque des scènes hilarantes !
Mais il ne faut pas oublier que notre personnage est policier, et même s'il n'est pas débordé, il lui arrive de régler quelques affaires. Celle qui va lui tomber dessus est loin des disputes de voisinage qu'il a l'habitude de régler, le proviseur du collège est mort et si tout le monde semble d'accord pour dire que c'est un suicide, Eberhofer n'y croit pas une minute. Contre toute attente, lui, qui habituellement n'est pas un acharné du boulot, va se lancer dans une enquête sur son temps libre !
Les révélations se feront dans la même ambiance, chaque nouveau rebondissement donne lui à des situations cocasses et hilarantes.
Bretzel Blues est le second tome mettant en scène cette famille étonnante et je ne vais certainement pas traîner pour lire Choucroute maudite.
L'avis de Montse :
Bretzel Blues est le deuxième volet des aventures du commissaire Franz Eberhofer, un personnage détonant que l’on aime retrouver dans ce genre de livre mêlant polar et humour.
Moins il en fait et mieux il se porte mais il est quand même pugnace et va au bout des affaires qui arrivent sur son bureau.
Indépendamment du meurtre sur lequel il enquête, c’est surtout la personnalité d’Eberhofer et sa vie personnelle qui font tout le sel de cette histoire.
C’est qu’il ne faut pas trop l’embêter le Franz, il aime sa petite vie pépère, ses promenades avec Louis II, les bons repas concoctés par la Mémé, les soirées au café du coin avec ses potes et sa relation avec Susi…
Par contre, il a un gros souci avec son frère Léopold et sa nièce Ushi (Sushi comme il l’appelle) qui viennent mettre un joyeux bordel dans sa petite vie tranquille. Oui mais voilà, Pif-de-nain (c’est l’autre surnom qu’il donne à sa nièce) lui voue un amour sans borne et est aux anges quand elle se retrouve dans les bras de son tonton.
Autant vous dire que les moments mettant en scène ces deux là sont des plus savoureux.
Tous les personnages secondaires sont excellents. A commencer par la Mémé et sa passion pour les promos (sa virée au centre commercial avec ses copines est mémorable). Elle n’a pas la langue dans sa poche et ses rapports avec son petit-fils vous feront sourire plus d’une fois.
Et puis la relation de Franz avec Susi vaut également son pesant d’or. Il faut dire qu’Eberhofer n’a pas son pareil pour parler aux femmes…
Mais toutes ces situations truculentes n’empêcheront pas notre commissaire de mener sa mission à bien.
Un polar déjanté où les personnages et l’humour ont la part belle et que l’on referme le sourire aux lèvres.
Bretzel Blues - Parution janvier 2018. Editions Mirobole
Parution avril 2019, éditions J'ai lu
Traduction : Brigitte Lethrosne / Nicole Patilloux