Souvira Jean-Marc

La porte du vent - Jean-Marc Souvira




La porte du vent



 

 

 Coup de coeur Plume Libre

 

 

La porte du vent - Jean-Marc Souvira

Résumé éditeur :
03 h 20 du matin, Ouest parisien. Le commissaire Mistral écoute un morceau de jazz, son humeur à l'unisson. Les lumières de la ville défilent à travers la vitre. Plongée en apnée dans son âme. Il ne le sait pas encore mais le compte à rebours a commencé.
Plein jour, sud-est du Nigeria. Les tambours résonnent. Margaret, 17 ans, corps de déesse et coeur sur le point d'imploser d'émotion, s'avance sous la tente. La cérémonie débute. Elle ne le sait pas encore mais son destin, et celui de sa famille, sont sur le point de basculer.
Retour à Paris. Un homme guette, attend, les sens en alerte dans l'obscurité. Il n'en peut plus. Il fredonne comme une litanie sans fin son morceau culte d'AC/DC. Il savoure par avance le moment ou il possédera sa proie.
Le tic-tac s'égrène. Le point d'impact de ces trajectoires humaines est imminent.

L'avis de Stéphane
La porte du Vent de Jean-Marc Souvira est un roman magistral.

L’auteur nous embarque dès les premières pages dans une guerre entre deux clans : un clan Chinois et un clan Juif. On est de suite happé par le rythme effréné et la description de ces deux cultures. Mais pour nous expliquer tout ça, l’auteur va nous replonger dans une autre guerre, la première guerre mondiale. Mais pas la première guerre mondiale des livres d’histoire, celle oubliée, cachée, celle des chinois, des noirs américains venus prendre part malgré eux à un conflit qui n’était pas le leur.
Cette partie est époustouflante de réalisme, elle est une ode à l’amitié, à l’humanité et aussi un hommage à ses hommes, à leur culture, leur différences …

Ce roman a le souffle des grands romans.
La porte du vent est un thriller épique.
Il y a du Dennis Lehane dans ce Jean-Marc Souvira.
L'avis de Taylor :
Le roman débute par un attentat contre un homme d'affaires juif. Très vite, les chinois sont montrés du doigt. Or, les deux communautés travaillent main dans la main depuis de nombreuses années. Pour enrayer cette escalade de violences, les patriarches des deux clans font le déplacement à Paris. Pourquoi viennent-ils se recueillir devant la tombe d'un soldat chinois tombé pendant la Première Guerre Mondiale ? C'est la question à laquelle le commandant Paul Dalmate va devoir répondre.

J'ai découvert l'auteur avec son premier roman Le Magicien puis avec Le Vent t'emportera et enfin avec les Sirènes Noires. J'avais adoré ces trois premiers romans, ce fut des coups de coeur. La porte du vent n'échappe pas à la règle.

On aurait pu lire une énième guerre des gangs, une lutte pour des territoires, des secteurs et l'auteur prend un virage à 180° et part sur une parenthèse qui va expliquer un certain nombre de choses. Cette partie du roman nous emmène dans une période de l'Histoire méconnue pendant la Première Guerre Mondiale. L'auteur nous relate ces évènements de la Grande Histoire qui vont forger le destin de plusieurs hommes dans des liens d'amitié, de fraternité puissants et profonds. On ne peut que s'attacher à ces personnages qui ont cherché un nouvel Eldorado et qui ont trouvé l'Enfer de la guerre.

Avec cette partie historique, Jean-Marc Souvira a transformé son récit en un roman fort sur les hommes, sur la résilience, le courage et la transmission de valeurs au fil des années. Encore une fois, la magie a opéré pour le plus grand plaisir du lecteur.

Si vous ne connaissez pas encore cet auteur, jetez vous sur ses romans.
L'avis de Montse :
C’est toujours un plaisir de lire un roman de Jean-Marc Souvira. Un auteur qui se fait rare, mais qui se renouvelle complètement à chaque fois.

Le livre démarre sur les chapeaux de roue avec l’assassinat d’un « homme d’affaires » israélien. En fait, il s’agit d’un des chefs du clan mafieux. Tout de suite, les soupçons se portent sur la mafia chinoise. S’ensuit une guerre des gangs entre ces deux clans.
Mais une question se pose, pourquoi ces deux communautés semblent si proches alors que tout les opposent de prime abord ?
Autant dire que le commandant Dalmate et son équipe auront fort à faire pour dénouer toute cette histoire.

Et l’explication est des plus surprenantes quand Jean-Marc Souvira nous emmène au coeur de la première guerre mondiale. Une partie historique peu connue et passionnante qui va révéler le pire et le meilleur de l’homme.
Le mélange époque actuelle et époque historique est parfaitement bien mené.

Des personnages ciselés, attachants (pour la plupart) et une très belle plume font de La porte du vent un excellent roman. Coup de coeur !

 

L'avis de Delphine :
7 ans … C’est beaucoup trop long, mais que l’attente est bonne quand elle nous permet de plonger dans un roman comme La porte du vent ! Et pourtant je ne suis pas une adepte des livres qui parlent des clans mafieux, mais quand c’est Jean-Marc Souvira qui est aux commandes, j’y vais sans vraiment me poser de questions.

Deux clans que tout oppose, culture, agissements, histoire se retrouvent pourtant « associés » dans le crime, qu’est-ce qui a pu provoquer cette association, l’argent a, peut-être, un certain pouvoir, mais pas à ce point là !

Pour découvrir ce qui les unit, il faut remonter en automne 1916 et tout un pan historique malheureusement méconnu par beaucoup, j’ai été choquée par ces révélations et le fait que tout cela passe complètement inaperçu, que ce soit dans nos cours d’Histoire et de l’information en général.

Jean-Marc Souvira nous fait remonter le temps et quitter les quartiers de la capitale française pour faire la rencontre de jeunes chinois qui vont fuir leurs villages pour un avenir qu’ils espéraient meilleur en France, même sous les bombardements allemands. On y découvre des hommes qui vont vivre l’horreur de la guerre et tout faire pour survivre, des hommes qui se raccrochent aux moindres petits signes pour sourire, des hommes qui vont découvrir la culture de l’autre mais aussi quelques similitudes. Toutes ces choses mènent aux fondements de l’association qui unit les deux clans à l’époque actuelle.
Une histoire basée sur l’amitié et le respect que la « jeune génération » a oubliée au détriment des armes et des exécutions à tout va !

Une histoire passionnante, émouvante et touchante qui nous ferait presque aimer ces mafieux, mais j’avoue que j’ai eu beaucoup de mal à quitter les pages de ce roman et que ces personnages vont m’accompagner un très long moment.
Un énorme coup de cœur, pour l’auteur, l’écriture et l’histoire !

 

La porte du vent - Parution janvier 2023. Éditions Fleuve Noir

 Du même auteur sur Plume Libre : Biographie, chronique, interview
 

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