Le Serval Noir
Jacques Chirac décide de créer un musée des Arts Premiers (situé quai Branly), ce qui a pour conséquence la probable fermeture du musée de l'Homme et donc de son département d'ethnolinguistique dirigé par le professeur Somerset Bienvenue. Après de vaines tentatives pour enrayer cela, Somerset doit se rendre à l'évidence. Pour sauver son département, il ne lui reste plus qu'une chose à faire : Retrouver la trace du langage humain originel.
Ce roman est un drôle de roman. Déjà de part sa nature, il est inclassable. Un zeste de policier, une grosse pincée d'action, de larges tranches d'histoire de l'Afrique et le tout saupoudré d'ethnolinguistique. Le mélange obtenu est diablement original. L'écriture est très travaillée et l'enthousiasme de l'auteur nous gagne rapidement tant sa passion notamment pour l'Afrique imprègne le livre.
Seulement malgré une érudition certaine, « Le serval noir » manque un petit peu de rythme et l'intrigue avance à petit pas sans un fil directeur clair. Ce bémol mis à part, on suit sans déplaisir les aventures de cet « Indiana Jones français ». Certains passages notamment dans le cratère sont de superbes tableaux évoquant la faune et la flore africaine. « Au Diable Vauvert » confirme avec ce roman sa politique de découverte ainsi qu'un ton différent dans chaque roman mais tous empreint de la même originalité.
« Le serval noir » est un roman à découvrir. Marc Vassart est un auteur à surveiller de près.
Le serval noir, parution novembre 2008. Editions Au Diable VauvertDu même auteur : Biographie, chronique, interview