Brasey Edouard






Les chants de la Walkyrie



 

 


Quand Odin, grand maître d'Asgard, apprend que la fin des Dieux est proche, il espère contrer cette malédiction grâce à la puissante descendance humaine qu'il a engendré, Les rois du Frankenland.
Ils sont les seuls à pouvoir supporter l'étincelle divine qui sommeille en eux. Mais Frigg, l'épouse d'Odin, déesse des liens sacrés du mariage, a maudit cette filiation, en frappant la reine du Frankenland de stérilité.
Odin fera appel à Brunehilde, l'une des walkyries chargée de recueillir le dernier souffle des valeureux guerriers morts au combat et de les conduire au Walhalla, qui est aussi sa fille préférée.
Elle devra apporter l'une des pommes d'éternelle jeunesse, dérobée dans le verger de Freya et faire en sorte que la reine malheureuse en mange un tout petit morceau. Mais la Walkyrie devra abandonner son statut divin et devenir une simple mortelle.
C'est en tant que poète qu'elle entrera au service de la reine Vara et du roi Rérir.
Il n'y a pas que la malédiction de Frigg qui plane sur les destins combinés des Dieux et des Hommes, une plus redoutée encore est en marche : le crépuscule des dieux, prophétisé par la malédiction de l'anneau des Nibelung.

Il n'est pas simple de résumer ce premier tome de ce qui s'annonce être une saga en quatre volumes avec laquelle il faudra compter cette année pour les fans de Fantasy.
Amour, haine, combat, magie, légendes tellement de choses composent cet ouvrage qu'on a peur de trop en dire et de part ce fait de gâcher le plaisir de la découverte.
On pourrait penser que la mythologie avait pris un sacré coup de vieux avec l'apparition de nombreux auteurs en Fantasy, c'est vrai que depuis un moment les elfes ont détrônés Zeus et sa troupe, les Hobbits sont plus sympa que la race des humains donc pourquoi s'intéresser à d'anciennes légendes que tout le monde (ou presque) a oublié. Et bien détrompez-vous et ruez-vous sur ce livre, Odin nous semble ici presqu'humain, avec ses doutes et ses écarts, les réactions de Frigg ne sont-elles pas celles de toutes femmes bafouées (je vous l'accorde elle y va un peu fort).
C'est à ça qu'on se rend compte de l'immense (non je n'exagère pas, je suis fan c'est tout ;o) talent qu'a Edouard Brasey.
Malgré le fait que cette série comporte quatre volumes, à aucun moment le temps nous semble long et même s'il faut un petit moment afin de s'habituer aux noms de personnages et de lieux, on se retrouve pris dans la tourmente des événements et c'est sans aucune difficulté qu'on s'attache à Brunehilde et à ces divinités aux défauts si terrestres, avec pour ma part une mention très particulière à Loki, génie du feu, guidé par un esprit très aiguisé du mal qui est à la base de cette malédiction. Même s'il n'est pas l'un des personnages principaux, il impose une omniprésence qui fait de lui l'une des figures marquantes de ce premier tome.

Un travail titanesque ou l'on sent l'amour d'Edouard Brasey pour tout ce qui touche de près ou de loin à l'imaginaire, au fantastique, reprendre un tel monstre peu sembler téméraire mais l'auteur a su relever le défi avec brio et apporter un renouveau à un mythe qui n'a pas fini de nous faire rêver.
C'est certain l'aventure ne fait que commencer.

Les chants de la Walkyrie, parution octobre 2008. Éditions Belfond
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