Le silence de minuit
Résumé Editeur :
Glasgow, de nos jours. Deux jeunes voyous font irruption dans la maison cossue d’une famille pakistanaise de la banlieue résidentielle en réclamant « Bob ». Quelques hurlements plus loin, le pater familias est embarqué ligoté et bâillonné. Arrivée sur les lieux, l’inspectrice Alex Morrow sent que quelque chose cloche. D’abord, il n’y a pas de Bob en la demeure, et l’on pourrait croire à une erreur si certains regards et certaines attitudes ne l’incitaient à penser que quelqu’un ment ; en tout cas, tout le monde a quelque chose à cacher. Elle la première…
Il s’agit du premier roman de Denise Mina que je lis et, ma foi, je suis loin d’être déçue.
La romancière installe dès le départ une atmosphère, cette atmosphère, que je trouve, propre aux auteurs anglo-saxons où chaque détail est minutieusement examiné et où le suspens psychologique est un des atouts principaux. Au delà de l’enquête policière en elle-même, on obtient ainsi une photographie assez précise du lieu où se déroule les évènements et surtout du climat social qui l’entoure. Alors effectivement, le rythme est relativement lent et il n’y a pas de retournements de situation à chaque chapitre, mais on ne s’ennuie pas pour autant grâce justement à cette « étude de mœurs ».
Côté police, on suit l’enquête grâce à l’inspectrice Alex Morrow qui a bien des difficultés à trouver sa place dans le commissariat, essentiellement composé d’hommes, où elle travaille. Indépendamment de sa situation professionnelle, on découvre également assez rapidement que sa vie privée n’est pas une sinécure non plus, sans vraiment savoir jusqu’à la fin ce qu’il en est exactement, ce qui s’ajoute à nos interrogations.
Denise Mina alterne avec des chapitres où nous suivons les péripéties des deux malfrats qui ont enlevé le père de famille. Les deux hommes sont de véritables « bras cassés » qui accumulent les erreurs et j’avoue que leur histoire personnelle, n’est pas, pour le coup, très intéressante. Ceci dit, ces passages nous permettent également d’en savoir plus sur la vie et les tourments du kidnappé.
Un style plaisant et des personnages bien développés en font un roman agréable à lire.
A noter qu’il s’agit du premier roman où apparaît le personnage d’Alex Morrow et qu’un deuxième est déjà paru outre-Manche.
Le silence de minuit, parution octobre 2011 – Editions du Masque
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