Abbott Megan






Adieu Gloria

 






Résumé éditeur:
A partir de faits divers des années 50, Abbott met en scène, dans ce roman comme dans les suivants, des relations perverses entre femmes. Ici, une jeune personne ordinaire raconte comment, lasse de son petit job et d’avoir à s’occuper de son père, elle est repérée par la reine du Milieu, célèbre pour ses jambes et le sang froid avec lequel elle règle différentes opérations criminelles (jeu, alcool, courses) pour le compte de la Mafia. Gloria Denton « pygmalionne » la petite, essaie d’en faire sa digne héritière. Jusqu’au jour où la protégée tombe sous le charme d’un bon à rien, joueur flambeur et cynique. Et se laisse convaincre de trahir son mentor. L’engrenage est fatal et la fureur de Gloria, phénoménale. La gamine assiste au meurtre de son amant mais ne veut pas perdre tout ce qu’elle a acquis. Comment faire pour s’en sortir sans encombre ?

La sublime couverture de ce roman donne le ton, ici pas de serial killer, ni de profiler. Nous sommes dans les années 50, années où les truands n’étaient pas tendres (l’ont-ils seulement jamais été) mais où ils avaient une classe folle, ce qui n’empêchait pas les balances de finir trois pieds sous terre, au fond du desert.

Megan Abbott décrit cette époque avec beaucoup de talent, le récit écrit à la première personne, qui parfois prend des allures de confession, fait qu’on s’attache rapidement à notre héroïne. Le fait que jamais nous ne saurons son prénom ajoute une touche très mystérieuse à cette histoire dont on devine qu’elle va rapidement très mal tourner.
Gloria Denton mériterait, à elle seule, un autre roman. Ambitieuse, secrète et sans pitié, l’affection qu’elle a pour cette jeune femme reste bien énigmatique, à croire qu’elle savait ce qui allait arriver.

Dans un univers de machos, où tout était histoire de sexe, mensonges et trahisons, "Adieu Gloria" est le formidable récit de deux femmes qui prouveront qu’on peut être aussi glamour que redoutable.

Un roman hypnotique à dévorer d’urgence.

Adieu Gloria - Parution février 2011, Éditions du masque
 
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