McKay Gardner






Toyer

 






Résumé éditeur
Los Angeles est la proie d'un monstre très particulier. Un homme qui ne viole ni ne tue les femmes mais leur réserve un sort peut-être pire encore : il les séduit, les kidnappe, joue avec elles, puis les abandonne à l'état de mort cérébrale. Neurologue, Maude Garance est en charge des neuf victimes de celui que la presse a surnommé Toyer. Bouleversée par le sort de ces femmes, elle accepte la proposition que lui fait Sara Smith, une jeune journaliste ambitieuse : s'adresser directement au coupable par voie de presse. C'est le début d'une relation très particulière, par médias interposés, entre Maude et Toyer, qui bien vite passionne un lectorat avide de sensations. Grisé par une célébrité grandissante, Toyer commettra-t-il le faux pas qui permettra de l'identifier ? Alors que dans l'ombre Maude et Sarah continuent d'enquêter, elles ne tardent pas à réaliser que leur mystérieux interlocuteur est beaucoup plus proche d'elles qu'elles ne le croyaient.

J’avoue avoir été totalement séduite par la 4ème de couverture. J’allais parler de tueur en série mais tel n’est pas le cas étant donné que notre monstre se « contente » de faire une sorte de lobotomie à ses victimes. Et là, j’avoue que leur sort m’apparaît mille fois pire que la mort elle-même, car même si ces femmes continuent de respirer, elles sont comme mortes et rien que l’idée fait froid dans le dos.
Ce monstre a été surnommé « Toyer » par la presse et ce surnom lui va comme un gant car quand on voit la manière dont il aborde ses victimes et joue ensuite avec elles, le surnom n’aurait pu être mieux trouvé.
La presse, parlons-en ! Prête à tout pour avoir le scoop du siècle et ce quelles qu’en soient les conséquences. Et les lecteurs suivent bien entendu, voyeurs que nous sommes assis dans nos confortables canapés. Un cercle vicieux qui, malheureusement, est on ne peut plus réel.

Les motivations du tueur (je le considère comme un tueur à part entière même si ses victimes sont encore vivantes) sont plutôt bien trouvées par l’auteur. Mais, et c’est là que le bât blesse pour moi, je n’ai pas ressenti d’empathie envers les personnages féminins de Maude et Sara. La colère de Maude est totalement légitime mais la manière dont l’auteur l’a exploitée ne m’a pas convaincue. Par ailleurs, je trouve que le livre souffre de quelques longueurs (760 pages tout de même), notamment sur la fin. De mon point de vue, le récit aurait gagné en intensité en étant un peu plus court. Le style abuse de phrases courtes, presque télégraphiques, mais le suspens est tout de même présent et nous pousse à tourner les pages.

Bref, une idée de départ des plus intéressantes qui, pour moi, ne tient pas toutes ses promesses dans son développement.
Toyer est en cours d’adaptation cinématographique par Brian de Palma et j’avoue que je suis intriguée par la manière dont il va traiter le sujet et curieuse de voir le résultat.

Toyer, parution septembre 2011 – Editions Le Cherche Midi
Parution juin 2013, Editions Pocket

 


Go to top