Toi
Résumé éditeur:
Imagine une tempête de neige sur l’autoroute. Un bouchon qui s’étire sur plusieurs kilomètres, aucune visibilité. Un homme sort de sa voiture et en silence assassine méticuleusement, à mains nues, vingt-six personnes dans les véhicules alentours. C’est le début d’une série de meurtres sans mobiles apparents commis par celui que la presse surnomme Le Voyageur.
Imagine maintenant cinq adolescentes. Cinq amies avec leurs espoirs et leurs peurs, leurs envies et leurs problèmes. Cinq jeunes filles que rien ne peut séparer, qui vont être prises au piège d’une situation qui les dépasse. Prises en chasse par un homme à qui tu ne voudrais pas avoir affaire, elles vont se jeter dans une fuite en avant sauvage et désespérée.
Imagine enfin un voyage jusqu’à un hôtel isolé en Norvège où tous ces protagonistes vont se retrouver pour une confrontation à la tension extrême et un dénouement qui te laissera sans voix.
Après Sorry, Zoran Drvenkar revient sur le devant de la scène avec un roman dont il a le secret. Une écriture à la 2ème personne du singulier, toujours aussi déstabilisante pour le lecteur le temps de s’y habituer. Une multitude de personnages dont certains sont cités dans la 4ème de couverture mais il en manque encore quelques uns. Et quand on sait que l’auteur mélange les chapitres avec un narrateur différent à chaque fois et que certains ne sont pas chronologiques, cela nous donne un mélange détonnant qui, j’ai envie de dire, se mérite. En effet, Toi est le genre de roman qui nécessite une certaine concentration dans les premiers chapitres afin de bien l’appréhender et même ainsi, on se demande vraiment où l’auteur veut nous emmener.
Et puis, peu à peu, le puzzle géant commence à s’esquisser sous nos yeux et on devient de plus en plus accro aux personnages et au récit qui recèle de nombreux rebondissements auxquels on ne s’attendait pas du tout.
L’intrigue, en elle-même, j’avoue que je ne souhaite pas en parler plus que ça car je trouve que Toi est un roman qui gagne à être découvert juste avec le résumé éditeur afin que le futur lecteur ressente cette sensation de déstabilisation et d’imprévisibilité. Et un conseil, ne jetez surtout pas l’éponge au début si vous vous sentez trop perdu car ce serait vraiment dommage.
Petit détail « amusant », le récit est rempli de clins d’œil à son précédent roman avec le mot "Sorry" qui revient régulièrement.
Une chronique plutôt courte et énigmatique pour un roman à la construction originale et surtout parfaitement maîtrisée par l’auteur.
Je ne peux que vous conseiller de tenter l’aventure Zoran Drvenkar.
Toi - Parution novembre 2012, Éditions Sonatine
