Jusqu'à la folie
Résumé éditeur :
Dans une rue sombre de Manhattan, très tard dans la nuit, une jeune femme est agressée par un homme armé d’un couteau. Jonah, un étudiant en médecine surmené, vole à son secours et tue accidentellement l’agresseur. Pendant que les médias font de lui un héros, le procureur s’interroge sur son geste héroïque. La victime, quant à elle, veut retrouver son sauveur et tient à lui montrer sa reconnaissance. Les évènements s’enchaînent, et Jonah est entraîné dans une spirale terrifiante. S’il est vrai qu’aucune mauvaise action ne demeure impunie, le châtiment de Jonah ne fait que commencer...
Après les premières pages fracassantes, l’agression de la jeune femme et l’intervention de Jonah, j’avoue avoir eu un peu de mal à rentrer dans le roman.
En effet, Jesse Kellerman prend beaucoup de temps pour nous présenter son personnage principal et surtout son externat en chirurgie. Vous allez tout apprendre sur la façon dont sont traités les apprentis médecins pendant leur cursus. Cette partie n’est pas désagréable en soi, surtout qu’en plus elle bénéficie d’un humour assez caustique, mais on se demande vraiment où l’auteur nous emmène.
Et puis, tout d’un coup, nous basculons dans la descente aux enfers de Jonah et là, nous nous retrouvons totalement scotchés au récit qui ne peut que nous faire réagir.
Tout comme Jonah, un sentiment d’angoisse et d’oppression nous étreint peu à peu, on tremble avec lui, on s'énerve avec lui, on a peur pour lui et on adore détester la personne qui nous fait ressentir toutes ces émotions.
Comme dans Les visages, Jesse Kellerman prend le temps de bien caractériser son personnage principal avec notamment son métier, ce qui, malheureusement, entraîne quelques longueurs même si on ne peut que louer le travail de recherche qu’il peut y avoir derrière.
A noter également, la belle galerie de personnages secondaires, comme Lance, le colocataire de Jonah légèrement déjanté, Kate, sa sœur, ou encore Hannah, son ex.
Un petit mot sur le titre que je trouve particulièrement bien choisi car la folie est présente sous bien des formes dans ce roman.
Sans avoir été autant séduite que par Les visages, nul doute que je continuerai à suivre de près les écrits de Jesse Kellerman.
Les visages, parution octobre 2011 - Éditions des Deux Terres
Parution octobre 2012, Editions J'ai lu
Du même auteur : Biographie, chronique, interview
