Henri Courtade

 

 
 
Henri Courtade
 
 

Bonjour Henri Courtade, la première question est un petit rituel de présentation... Pouvez-vous nous en dire plus sur vous ? 
    Je suis un amoureux de littérature et de cinéma, mais avant tout d’histoires. De bonnes histoires. Originales, qui savent me surprendre. Une enfance passée à rêver, faute de mieux, et voilà qu’à mon tour j’essaie d’écrire mes rêves, mes envies. Toutes mes envies.

Biologiste dans un centre hospitalier, comment vous êtes-vous décidé à sauter le pas et à écrire un roman ?
    C’était certainement au fond de moi depuis un certain temps. Un déclic (la mort d’un très proche) a tout achevé de déclencher.

Biologiste, écrivain, mari, papa … Quel est votre secret pour combiner tout ça et trouver le temps d’écrire ?
    Lorsque j’écris, je ne bats pas ma femme et mes enfants, donc vous imaginez bien que ça leur fait des vacances… Plus sérieusement, je dors peu, me lève tôt, et le processus d’écriture, une fois enclenché, est très rapide, et n’empiète guère sur ma vie familiale. En revanche, étant souvent de garde, donc stressé, j’ai certaines propensions à écrire durant ces périodes. Le plus chronophage, c’est la promo du livre, les salons, ou répondre aux interviews (lol)
Loup y es-tu ? Henri Courtade
Pourriez-vous nous décrire votre travail d'écriture ? La journée d’Henri Courtade lorsqu'il écrit ?
    Vite, il faut que ça sorte parce que le ressort est remonté à bloc. On n’écrit bien que lorsqu’on aime écrire ce que l’on raconte. Se forcer à écrire, c’est fatalement mauvais.

Scientifique et spécialiste en biologie, avez-vous déjà eu envie d'utiliser vos connaissances en la matière pour l’un de vos romans ?
    Jamais de la vie. Si j’écris, c’est justement pour échapper à mon boulot.


Pour tous ceux qui n’ont pas encore lu votre roman, pourriez-vous nous présenter « Loup, y es-tu ? ».

    Des contes de fées revisités à notre époque, mâtinés d’humour je dirais. Je suis amoureux de Blanche Neige (la Blanche neige de mon roman, j’entends), donc, je n’ai eu aucun mal à conter ses mésaventures dans notre monde. Virginia, disons que c’est Miss Hyde de mon fantasme.

Loup, y es-tu ? Est une réinterprétation des contes légendaires qui ont bercé notre enfance, comment vous est venue cette idée ?
    Enfant, je n’ai jamais vu les dessins animés de Disney, ni lu les contes de Grimm. Je crois que j’ai comblé un manque à ce niveau. L’idée, sinon, m’est venue de la chanson « Cendrillon » de Téléphone.

Mêler des personnages de légendes aux faits historiques, pourquoi ce choix et surtout pourquoi la Seconde Guerre Mondiale ?
    Parce que comme je l’écris en préface, les contes de Grimm ont été utilisés par les nazis, détournés à leur propagande. Il me semblait évident que les nains devaient être mêlés à tout ça.

La fin reste assez ouverte, avec-vous prévu une suite ?
    Non. Et oui. Je l’ai écrite, en entier, mais comme elle est moins originale et que cela décevrait les lecteurs, elle ne sortira sans doute jamais. En revanche, cela m’a permis de trouver une ouverture vers un roman à venir, une dystopie young adult.

Comment se déroule votre processus d’écriture ? Avez-vous en tête l’intrigue de vos livres dès le début ou évolue-t-elle au fur et à mesure ?
    J’écris comme ça vient. J’ai des coups de colère, que j’ai envie de traduire sur le papier. Après, mes persos évoluent sans que je leur dise quoi faire. Je ne sais donc jamais la fin à l’avance.

Les personnages du roman sont très attachants mais aussi pleins de surprises, le petit chaperon rouge en croqueuse d’hommes, la méchante sorcière en reine des médias … Comment vous est venue l’idée de la personnalité de chacun ?
    Un peu au fil de mon écriture. Je voulais parler d’un PDG d’une multinationale suisse, qui a tué des enfants en Afrique sans sourciller pour refourguer ses produits, donc, la sorcière s’est imposée naturellement. Pour les autres, eh ben, c’est venu au fil de l’eau.

SF, romans historiques, polar pourquoi cette diversité ? Est-ce important pour vous de changer de style littéraire ?
    Je m’ennuie vite dans un même style littéraire. Donc, je suis obligé de changer pour être toujours intéressant pour le lecteur. Mais je reviens bientôt au fantastique promis. C’est mon genre de prédilection je dirais.

 

Henri Courtade


Pouvez-vous nous présenter Lady R et Lady A ?
    Le feu et la glace, je dirais. Une histoire de famille, de complots, de trahison et d’aventure, très heroïc fantasy, mais au moyen-âge.

Vous êtes-vous basé sur des faits historiques lors de l’écriture de ces deux romans ? Comment se sont passées vos recherches ?
    J’ai beaucoup lu sur Aliénor, Richard Cœur de lion, les Templiers, les Maures, etc. J’ai aussi tous les livres pour l’agrégation d’histoire médiévale, ça aide à ne pas raconter de bêtises.

Êtes-vous vous-même lecteur et quels sont vos livres de chevet et vos derniers coups de cœur ?
    Dernier coup de cœur : « Le prestige » de Chritopher Priest, « Divergente », de V. Roth, et « la liste de mes envies ». Voilà un roman que j’aurais aimé écrire…

Que diriez-vous aux lecteurs qui n'ont pas encore lu votre livre ?
   Lequel ?
Pour « Loup, y es-tu ? », je dirais qu’il faut aimer ne pas se prendre au sérieux.
Pour les amoureux de romances médiévales, c’est « Lady R et A. »
Pour les nostalgiques de l’enfance, le polar « A la vie, à la mort »

Quels conseils donneriez-vous à quelqu’un qui veut se lancer dans l’écriture ?
    Travailler dur, se faire relire par des proches, mais pas des amis qui ne vous feront jamais de mal. Car seuls les avis douloureux font avancer.

Quels sont vos projets ?
    A l’automne, sort une biographie du sauveur totalement méconnu de la bataille de Verdun : « Kléber ». Un livre écrit en trois jours (un record), qui rend hommage à la terrifiante souffrance des poilus de 14. Mon roman testament, je dirais, le plus intime sans doute, qui sort à l’aube du centenaire de cette guerre. Puis il y aura une romance qui se déroule dans le cimetière du Père Lachaise, écrite à 4 mains avec une amie. Et peut-être ensuite, mon plus beau projet sans nul doute, une dystopie à 4 mains (encore) avec une romancière à succès bourrée de talent que j’aime beaucoup. Vous imaginez que je suis flatté de collaborer avec. Mais je vous en dirai plus au moment venu, courant 2014-2015 donc.

Merci beaucoup Henri Courtade, nous vous laissons le mot de la fin.
    Merci à tous les bloggeurs lecteurs, et surtout lectrices (^^) de me maintenir à flot quand ça va mal, par vos mots d’encouragements, vos forums, vos blogs. Ecrire, ça fait du mal, je puis vous l’assurer, mais être lu (même si le livre n’est pas apprécié par le lecteur) nous sauve de biens des déprimes, croyez-moi. Alors, continuez à me supporter, SVP.

  Du même auteur sur Plume Libre : Biographie, chronique, interview

 
 

 

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