Dompteur d'anges
Résumé Éditeur :
On ne choisit pas sa famille. Encore moins celle de son ravisseur... Condamné pour un meurtre qu'il n'a pas commis, Max Ender a été jeté en pâture à ses codétenus par ceux-là mêmes censés assurer l'ordre et la discipline au sein de la prison. Lorsqu'il est reconnu innocent et libéré, ce n'est plus le même homme. Il n'a désormais plus qu'une seule idée en tête : se venger de cette société qu'il hait par-dessus tout. Pour frapper ses bourreaux au coeur, il va enlever leurs enfants et, méthodiquement, au fil des ans, faire de ces petits anges des bêtes féroces avant de les envoyer punir ses tortionnaires à sa place. Tout se déroulera selon ses plans jusqu'à ce qu'une de ses créatures lui échappe et disparaisse dans la nature...
Une fois de plus, Claire Favan réussit à nous captiver avec une histoire glaçante et révoltante.
Dompteur d'anges, parution février 2017 – Editions Robert Laffont - Collection La bête noire
Glaçante, car ces anges qui n’ont rien demandé à personne vont juste servir à assouvir la vengeance d’un homme.
Révoltante, car ce monstre qui va briser la vie de ces enfants, c’est la société qui l’a créé !
Comment la violence et l’injustice peuvent-elles engendrer un monstre ? Claire Favan nous l’explique parfaitement et même si, au fond de nous, on éprouve un minimum de compassion pour Max, oui c’est possible quand l’auteure a beaucoup de talent, on reste effaré devant ce qu’il va faire pour se venger.
Vient ensuite la partie « apprentissage », pour ne pas dire « dressage », des anges et là c’est carrément la révolte qui va gronder en nous. Nous allons assister, totalement impuissants, à des passages qui nous laisseront le souffle coupé, une ambiance suffocante envahira alors les pages du roman et, pour le lecteur, il sera alors impossible de lâcher le livre, on veut savoir jusqu’où une envie de vengeance peut conduire un homme.
Des chapitres où l’on découvre le point de vue des différents personnages, j’avoue que ceux qui mettent en avant Cameron sont bouleversants et, par moments, assez difficiles à lire. On se demande jusqu’où Max peut aller, jusqu’où les enfants vont pouvoir supporter cette vie et être épouvantés devant la transformation de ces petits anges.
Claire Favan a l’art de nous surprendre et même quand on trouve le petit détail avant que celui-ci ne nous soit révélé, son écriture fait que cela ne gâche en rien le plaisir que l’on a.
Une descente aux enfers, un roman difficile que l’on dévore presque d’une traite auquel je pourrais juste reprocher une fin un peu trop rapide.
Parution février 2018, éditions Pocket
Du même auteur : Biographie, chronique, interview