Malte Marcus






Les harmoniques

 







Résumé Éditeur
Souviens-toi, on rêvait d’un monde de justice… Vera Nad, 26 ans, jeune femme au visage d’ange. Morte. Son corps, ou ce qu’il en reste, est retrouvé un matin dans un entrepôt désaffecté. La police conclut à un règlement de comptes entre dealers. Les coupables sont rapidement arrêtés. Affaire classée. Pas pour tous. Mister, le pianiste au grand cœur, et Bob, son acolyte, chauffeur de taxi érudit, ne croient pas à cette version des faits. Vera était leur amie, ils se doivent de mettre à jour la vérité. Une quête qui les conduira des hautes sphères de la politique française jusqu’aux rives lointaines du Danube. De Paris à Vukovar. Des riches demeures des princes aux charniers des Balkans. Du présent au passé. Car en tout temps règnent le mal et la corruption, en tous lieux les plus bas instincts de l’homme se déchaînent. Et seul l’écho des cris des victimes ne meurt jamais.

Dire que Garden of love, le précédent roman de Marcus Malte a été un coup de cœur pour moi, serait un euphémisme. C’est donc avec beaucoup d’envie mais aussi d’appréhension que j’ai commencé Les Harmoniques.
Dès le 1er chapitre, j’ai été conquise par le duo de personnages créé par l’auteur lors de romans précédents (Le doigt d’Horace et Le lac des singes parus au Fleuve Noir il y a une quinzaine d’années). Un premier chapitre fait uniquement de dialogues entre Mister et Bob, des dialogues « absurdes » remplis d’humour, mais aussi de tendresse, qui m’ont fait aimé instantanément ces deux personnes totalement atypiques. Cette tendresse et cet humour (souvent noir) sont présents tout au long du roman, accompagnés d’une bonne dose de poésie. Car ce qui fait le charme du style de Marcus Malte, c’est cette faculté d’enrober de beaucoup de poésie les différentes scènes de ses romans, même dans un univers très sombre, comme c’est le cas ici, avec en arrière-fond la guerre de l’ex-Yougoslavie, une bouffée d’espoir nous arrive grâce à ses belles phrases et à l’humanité qui se dégage de ses personnages.
Mais cette chronique serait vraiment incomplète sans parler du jazz qui sert de fil conducteur au récit. Mister est pianiste de jazz mais Bob n’a rien à lui envier quand on imagine sa discothèque, sans oublier son taxi truffé de cassettes audio (et oui il s’agit d’un très vieux modèle de voiture…). Qui mieux que le jazz pour exprimer les sentiments de nos deux compères. Mention spéciale également à la galerie de personnages secondaires, très réussie.
Pour résumer, je dirais que Marcus Malte nous offre avec « Les harmoniques » un voyage au pays du sordide, voire de l’atroce, adouci grâce à la musique et à une très belle quantité d’humanité.
Les harmoniques, parution janvier 2011 - Editions Gallimard Série Noire
Parution janvier 2013, Editions Folio policier
  Du même auteur sur Plume Libre : Biographie, chroniques, Interviews...

 

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