La pierre du diable
L'avis de Raven
Artas, dans le Nord-Isère. Le feu n'épargnera rien. Et on ne retrouvera dans la masure du bois de Pierre Grand que les restes calcinés de Rebecca, la séductrice. Seul Marcelin, le rouquin, l'unique et inconsolable témoin de cet acte délibéré, se souviendra toute sa vie des cris de la fille. Il n'oubliera jamais non plus sa haine, son désir de vengeance. A l'époque, l'enquête hâtive conclura à un accident, et en dépit de l'obstination du jeune maréchal des logis, Vaillant, à vouloir chercher des preuves, son supérieur hiérarchique l'incitera fermement à oublier cette histoire. Trente années passent. La Pierre du Diable conserve son secret sur l'abominable crime perpétré le soir de solstice d'été 1968. Un crime qui unira tous les habitants dans une coalition de silence. Jusqu'au jour où Romane, journaliste, revient dans les parages de la Pierre du Diable soulever les cendres jamais éteintes de cette enquête que tous souhaitent oublier.
Un petit village, une jeune femme à la beauté du diable, une pierre de légende, des secrets, une vengeance. Il n'en faut pas plus à Nicole Provence pour nous plonger dans ce monde « rural » qu'elle affectionne temps.
Et elle le fait avec talent, sous ses mots, ce climat propre aux villages unis dans le même secret, prend vie.
Un livre attachant qui nous apprend, s'il le faut, que la vie prend toujours sa revanche.
L'avis de Fabien
Premier roman de Nicole Provence et première claque violente. Bienvenue dans un monde inhabituel dans le polar français et pourtant typiquement européen. Voilà une auteure qui ose mettre ses intrigues policières dans un décor qui se trouve loin des stéréotypes américains. Bienvenue dans le polar rural.
A la lecture de ce roman, vous rencontrez toutes sortes de personnages haut en couleur, un secret qui hante un village depuis de nombreuses années et une légende vivace. Comme tout est lié de façon magistrale par un chef d'orchestre de talent, je vous promets que le plaisir sera au rendez-vous.
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