Olivier Gay




livier Gay - Mais je fais quoi du corps ?

 

 


Bonjour Olivier Gay, commençons par le rituel de la première interview sur Plume Libre. Pouvez-vous vous présenter ?
     Bonjour, j’ai 35 ans, je viens de Grenoble, et j’écris désormais à plein temps depuis près de deux ans. Je suis grand, beau, fort, intelligent, sympathique et drôle, avec un don naturel pour imiter le regard perdu d’un épagneul breton.


Comment est venue votre passion pour l'écriture ? Et qu'est-ce qui vous a décidé à vous lancer dans l'écriture d'un roman ?
     J’ai toujours aimé écrire, raconter des histoires pour mes camarades et ma famille. Par sécurité, j’ai privilégié un parcours « normal » (études, travail en cabinet de conseil, chemise blanche et cravate assortie) mais sans jamais abandonner cette passion. Les longues nuits en déplacement que je passais dans le cadre de mon métier m’ont permis d’écrire la première version des Talons Hauts rapprochent les Filles du Ciel.


Olivier Gay - Mais je fais quoi du corps ?Pourriez-vous nous présenter votre dernier roman : Mais je fais quoi du corps ?
     C’est un roman plus sombre que les précédents, même si j’espère avoir conservé l’ironie et l’humour du personnage principal. À la différence de mes autres livres, Fitz ne se lance pas dans une enquête, mais se trouve lui-même pourchassé. Il devra essayer de comprendre pourquoi afin de sauver sa peau, dans un jeu dont il ne connaît aucune règle.



Comment est né Fitz, votre personnage récurrent ?
     J’aimais bien l’idée d’un enquêteur un peu hors normes, plus axé sur les nouvelles technologies, les réseaux de relation et les plans culs que sur l’activité d’un commissariat. L’éditeur s’est amusé à indiquer sur le premier roman que Fitz me ressemble un peu… c’est assez vrai (bon, sauf qu’il est beau gosse). C’est toujours plus facile de rendre un personnage crédible quand ses réactions sont les nôtres.


Fitz n’est pas ce que l’on pourrait appeler un personnage très fréquentable…. Le lecteur ressent pourtant de la sympathie pour lui malgré son « métier » de revendeur de drogue. Comment expliquez-vous cela ?
     Fitz a une qualité qui rattrape beaucoup de défauts : l’autodérision. Il sait ce qu’il fait, pourquoi il le fait, et il traverse la vie avec détachement et humour. C’est assez rare pour être apprécié. Pour citer une référence d’une autre époque, il est libre Fitz, y’en a même qui disent qu’ils l’ont vu voler.


Lors de l’écriture de la première aventure de Fitz : Les talons hauts rapprochent les filles du ciel, aviez-vous déjà l’intention d’en faire un personnage récurrent ?
Je ne savais pas si le livre allait plaire, si le personnage allait marcher mais, oui, j’avais bien envie de continuer avec lui et de développer son histoire. Je suis vraiment ravi que le public ait suivi ^^


Qu'est ce qui est le plus difficile quand on écrit une série sur le même personnage ?
     Ne pas lasser les gens, et ne pas se lasser soi-même. Il faut que le personnage puisse évoluer de manière cohérente, et son univers avec lui. Ses amis, sa famille, ses ex, ses relations changent au fil du temps. Il faut qu’on retrouve un sentiment de familiarité, mais sans que ça devienne répétitif.


Très souvent, on retrouve un peu de l'auteur dans son personnage principal. Qu'avez-vous en commun avec Fitz ? Une fascination pour le monde de la nuit, fashion victime, le poulet rôti, un goût immodéré pour un certain style de musique... :) ?
     Ah, tiens, j’ai déjà répondu un peu plus haut :D Je dirais surtout sa manière de tout prendre avec détachement. Je pense être l’une des personnes les plus insouciantes au monde ! 

Pour le reste, j’ai en effet passé beaucoup de temps à écumer les soirées parisiennes, le poulet rôti continue à me faire saliver… et mes goûts musicaux sont aussi lamentables que ceux du héros !


Les titres de vos romans sont super originaux et attirent l’attention (chez Plume Libre, on adore). D’où est venue cette idée de titre à rallonge ?
     Pour la petite histoire, je souhaitais au début que le roman s’appelle « Toutes celles qui portent la frange à la Kate Moss ». J’ai sollicité tout le monde sur le sujet, on a fait un gros brainstorming, et c’est une amie, Mona, qui a trouvé le titre définitif. J’ai gardé la même logique pour le roman suivant. Le dernier est plus court, pour ne pas m’enfermer uniquement dans un seul style (mais merci de dire que vous adorez, j’adore qu’on adore !)


Les talons hauts rapprochent les filles du ciel a reçu le Prix du premier roman du Festival de Beaune. Pouvez-vous nous parler de ce prix ?
     Il est décerné chaque année durant le festival du film Policier, à Beaune. En 2012, le jury était présidé par Jean-Christophe Grangé. Surtout, j’ai reçu le prix sur scène cinq minutes avant que Jean Reno ne soit couronné pour l’ensemble de son travail d’acteur. Autant dire que je me sentais euphorique. De supers souvenirs, dans une ville vraiment accueillante. D’ailleurs, leur librairie « des livres et des hommes » me réinvite chaque année, je trouve ça très sympa.


Indépendamment des aventures de Fitz, vous écrivez également une série fantasy (Le boucher aux éditions Midgard dont le deuxième volume La servante sort en janvier 2014). Pouvez-vous nous présenter cette saga ?
     J’aime beaucoup la Fantasy, notamment dans ses versions épiques (Gemmell, Martin, Jordan, Eriksen…). Cette série en deux tomes (qui est donc achevée) raconte les démarches d’un homme brutal et cruel pour retrouver l’assassin de sa fille. De la même manière qu’avec Fitz, j’ai essayé de créer un anti-héros parfait… et de le rendre attachant.

Bon, ceci dit, il y a aussi de l’humour, de l’amour et des grands coups d’épée.

livier Gay - Le boucher/ La servante éditions Midgard


Travaillez-vous de la même manière ces deux genres ?
     J’essaie de décloisonner les publics, d’intéresser les fans de polars à la fantasy et inversement. Du coup, j’essaie de garder le même style dans les deux cas. Par contre, mes polars sont à la première personne alors que mes romans fantasy sont à la troisième. C’est une manière d’écrire complètement différente.

Au final, j’aime bien alterner les deux, ça me permet de garder une certaine fraîcheur, de ne pas me lasser.


En commençant l’écriture d’un livre, avez-vous déjà en tête les principaux rebondissements, y compris la fin, ou vous laissez-vous guider au gré de votre inspiration ?
     J’ai généralement le début et la fin. Ensuite, je me laisse complètement guider par l’inspiration… ce qui a tendance à m’éloigner complètement des synopsis que je pensais suivre. Mais ça fait aussi partie du plaisir d’écrire. Le personnage du Hacker, par exemple, inventé pour Les Mannequins ne sont pas des Filles Modèles, était une inspiration du moment qui a pris de plus en plus de place.


Savez-vous déjà combien de volumes comptera la série Fitz ? Et votre série fantasy ?
     Je pense que je continuerai d’écrire des Fitz tant que j’aurai plaisir à le faire, mais ça ne devrait pas dépasser les cinq ou six tomes. Chacun est indépendant, donc les lecteurs peuvent les commencer quand ils le souhaitent.

Pour la Fantasy, la série est déjà bouclée avec ces deux tomes.


Que souhaiteriez-vous dire aux lecteurs qui ne connaissent pas encore vos livres?
     Qu’ils ne savent pas ce qu’ils perdent ? ^^

Plus sérieusement, si vous tombez sur n’importe lequel de mes romans, vous saurez rapidement si vous accrochez au style ou non. Lisez discrètement le prologue ou les deux premières pages, et vous verrez bien.


Etes-vous, vous-même, un lecteur ? Quels sont vos derniers coups de cœur et/ou vos livres de chevet ?
     Bien sûr ! J’adore lire, et j’ai des coups de cœur aussi bien récents que passé. Dans les classiques, je suis fan absolu de « Des fleurs pour Algernon », de Keyes. Dans le domaine de la fantasy, j’adore George Martin et David Gemmell. Dans le polar, c’est le Serment des Limbes de Grangé qui m’a donné envie de me remettre à écrire.


Quels sont vos projets ? Auriez-vous un petit scoop à nous donner quant au prochain Fitz ?
     Une série de sept tomes va sortir chez Rageot, en littérature jeunesse/adolescente. Le premier roman est prévu pour début juin 2014.

Quant au prochain Fitz, j’hésite encore entre deux intrigues, mais vous serez bien sûr les premiers informés !


Merci beaucoup Olivier Gay, nous vous laissons le mot de la fin
     Merci pour cette interview, je suis ravi que vous ayez apprécié mes romans et j’espère vous croiser sur les salons !

Pour toutes les informations sur les parutions, les signatures, et les jeux de mots stupides, vous pouvez aller voir ma page : https://www.facebook.com/ogayofficiel

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