Résumé éditeur :
Sud de la France. Un homme est enfermé dans un hangar isolé. Après l’avoir séduit, sa geôlière, Émilie, lui tire une balle à bout portant. Il peut hurler, elle vit seule dans son chenil, au milieu de nulle part. Elle lui apprend que, cinq ans plus tôt, alors jeune infirmière, elle a été victime d’un chauffard. L’accident lui a coûté une jambe. Le destin s’acharne. La colère d’Émilie devient aussi puissante que sa soif de vengeance.
Me croirez-vous si je vous dis qu’il ne s’agit que du 2ème roman de Marin Ledun que je lis ? J’avais lu son premier Modus Operandi, paru en avril 2007, et depuis plus rien. Pourquoi, comment, je ne saurais même pas l’expliquer…
Le fait est que j’ai lu En douce et que je suis ressortie enchantée de ma lecture malgré la noirceur de cette histoire.
Dès les premières lignes, Marin Ledun nous happe pour ne plus nous lâcher.
Le style est sec, incisif avec des phrases courtes qui nous procure un sentiment d’urgence. Il faut absolument que l’on continue notre lecture, on a envie de savoir ce qu’Emilie va faire et comment elle en est arrivée à ce point de non retour où tout ce qu’elle va entreprendre va accentuer sa descente aux enfers.
Pourtant, en apprenant à la connaître, on se rend compte qu’elle a été comme vous et moi, une jeune femme de son époque avec des rêves et des espoirs plein la tête qui ont volé en éclats à un moment donné. Puis la stigmatisation de la société a fait le reste, une profonde colère, un sentiment de haine qui l’amènent aujourd’hui sur ce chemin.
Le récit court, 250 pages, nous plonge dans la psyché d’Emilie avec brio. Un personnage complexe que l’on arrive à cerner par moments et qui nous échappe à d’autres tout en provoquant une multitude d’émotions.
Un roman noir et social des plus réussis.
En douce - Parution août 2016. Éditions Ombres noires
Parution octobre 2017 - Editions J'ai lu
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