L'homme de Lewis
Résumé Editeur :
En rupture avec son passé, Fin Macleod retourne sur son île natale de Lewis. La mort tragique de son jeune fils a détruit son mariage, et il a quitté la police. La lande balayée par les vents, la fureur de l’océan qui s’abat sur le rivage, les voix gaéliques des ancêtres… il pense pouvoir retrouver dans ces lieux de l’enfance un sens à sa vie. À peine Fin est-il arrivé qu’on découvre le cadavre d’un jeune homme, miraculeusement préservé par la tourbière. Les analyses ADN relient le corps à Tormod Macdonald, le père de l’amour de jeunesse de Fin, faisant du vieil homme le suspect n° 1. Mais celui-ci ne peut se défendre, perdu qu’il est dans les brumes de sa maladie d’Alzheimer, Fin va donc l’aider. Au rythme des fulgurances qui traversent l’esprit sénile de Tormod, le passé ressurgit, douloureux, dramatique, dévoilant le sort que la société écossaise a réservé pendant des décennies aux enfants orphelins ou abandonnés que l’Église catholique envoyait sur les îles Hébrides.
Après L’île des chasseurs d’oiseaux, nous retrouvons dans L’homme de Lewis le personnage de Fin MacLeod.
Il vient de quitter la police et retourne s’installer sur les lieux de son enfance, l’île de Lewis, afin d’essayer de prendre un nouveau départ. Mais, dès son arrivée, un corps est retrouvé qui est très vite relié au père de son amour de jeunesse, Marsaili Bien qu’il ne soit plus policier, il ne peut rester sans rien faire et va aider Marsaili et surtout son père, Tormod, à faire la lumière sur cette affaire, d’autant plus que ce dernier est atteint de la maladie d’Alzheimer et qu’il est devenu impossible de communiquer avec lui.
Une fois de plus, Peter May a choisi d’alterner des passages mêlant passé et présent.
D’un côté, Fin qui va enquêter sur le cadavre et où on va le voir évoluer parmi les habitants de l’île.
De l’autre, les souvenirs d’enfance de Tormod qui vont peu à peu lever le voile sur toute cette affaire.
Les chapitres concernant Tormod enfant sont particulièrement touchants. Son enfance a été difficile et elle permet de revenir sur l’histoire peu reluisante des orphelins écossais, les « homers » comme on les appelait.
Le Tormod d’aujourd’hui est tout aussi émouvant. Enfermé dans sa démence, on le voit lutter avec sa mémoire et devenir un inconnu pour ses proches.
Cela permet d’ailleurs à l’auteur de traiter avec véracité de ce sujet douloureux et de la vie des seniors de manière plus générale.
On retrouve également dans ce second volet, l’île de Lewis et ses paysages battus par le vent et la pluie qui font partie intégrante de l’histoire.
L’homme de Lewis est vraiment passionnant à lire que ce soit à travers le personnage de Finn ou de celui de Tormod. On se retrouve totalement subjugué par toute cette histoire.
Bien entendu, je ne manquerai pas de lire le dernier volet de cette trilogie écossaise, Le braconnier du lac perdu, afin de savoir ce qu’il advient de Fin MacLeod.
L'homme de Lewis - Parution octobre 2011 - Éditions du Rouergue
Parution janvier 2013, Editions Babel noir
Du même auteur : Biographie, chronique, interview
